Toutes les critiques de Haut et Fort

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Outre sa position de cinéaste engagé, Nabil Ayouch (Much Loved, Les chevaux de Dieu…) croit beaucoup à la vertu de l’apprentissage et multiplie ainsi les actions culturelles pour permettre à des jeunes Marocains de s’exprimer par leur art via des ateliers. L’action de Haut et fort se passe d’ailleurs dans l’un des centres qu’il a créés, situé dans la banlieue de Casablanca, Sidi Moumen. Ainsi Anas - qui porte le récit - joue son propre rôle, celui d’un prof de hip hop essayant de libérer une parole qu’une société voudrait brimer. La matière documentaire du film déborde largement du cadre pour devenir la raison d’être d’un film qui s’obstine pourtant à déguiser ça en fiction. Avec l’étrange sentiment que les outils du cinéma (scénario, montage…) retiennent l’énergie créatrice que le cinéaste avait sous les yeux