Fast & Furious 4

F&F 4 réunit donc tous les ingrédients qui ont fait le succès de la trilogie vroum vroum. Mais cette licence 4 patine quand même sérieusement : si Vin Diesel assure la partie muscle et balance ses punchlines avec une précision diabolique, Paul Walker, lui, a pris du plomb dans l'aile. Et peine à faire croire à son rôle de flic undercover. On ne va quand même pas blâmer les acteurs dans un film pareil et c'est plutôt en terme de réalisation que la saga accuse une baisse de régime : on regrettera que, outre la poursuite spectaculaire du début, la scène d'action anthologique soit une course sur GPS dans lequel un trait bleu poursuit un trait rouge. Un comble pour un film de bagnole...

La véritable recette de Fast & Furious est de fait furieusement simple : gros cubes, gros bras, petites pépées et courses-poursuites explosives. Un objet subversif pourrait éventuellement sortir de cette suprême désinvolture à l'égard de l'histoire et des personnages. Mais les script doctors hollywoodiens veillent heureusement au grain. Il en ressort une franchise de film d'action qui fait de la crétinerie et de la laideur sa vraie marque d'élection.