Et maintenant on va où ?

Présenté en sélection officielle (Un certain regard) au dernier Festival de Cannes, le deuxième film de Nadine Labaki évoque la guerre civile libanaise et ses séquelles, sous la forme d'une fable mêlant drame et comédie avec un certain charme. Toujours du point de vue des femmes.

Mais les meilleures intentions faisant parfois de moins bons films, Labaki ne fait que montrer, sans beaucoup de nuances et avec des artifices discutables (notamment quelques passages chantés), que la femme est l’avenir de l’homme. On peut cependant mettre à son crédit un indéniable talent à croquer des personnages fantaisistes et à conclure son film sur une note à la fois profonde et absurde.

Un subtil regard féminin sur la guerre civile.

Drôle, tendre, poignant, ce long métrage chaleureux ne cache pas une réalité difficile faite de haines et d'intolérance.

Surprenant de la première scène au dénouement, ce film déborde d’idées, de vitalité et de générosité.

Audacieuse, Nadine Labaki signe un film à la fois grave et truculent, alterne colères et fous rires, fait dialoguer l'imam et le prêtre du village. On est sans cesse au bord du gouffre. Optimiste malgré tout, elle évite le pathos et signe une fin surprenante où l'imagination des femmes semble sans limite.

Nadine Labaki ne s'interdit aucun des moyens cinématographiques répertoriés dans l'arsenal : la comédie musicale, avec quelques numéros chantés, le drame et la comédie pure.

Ce mélange de fantaisie et de gravité est parfois un peu foutraque, mais terriblement attachant.

Un peu trop prévisible mais plein de charme.

Une comédie intelligente sur les divergences religieuses.

Cette fable humaniste et féministe en dit long sur l’impasse du communautarisme dans les pays arabes. A la fois drôle, émouvant et contestataire, ce deuxième film de la réalisatrice de Caramel est plus que fréquentable.