Toutes les critiques de Elle l'adore

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Muriel ne rate pas un seul concert de Vincent Lacroix. Le jour où le chanteur commet un acte terrible, la groupie n’hésite pas une seule seconde à lui venir en aide. « Elle passe sa vie à l’attendre / Pour un mot pour un geste tendre / La groupie du pianiste (...) Elle le suivrait jusqu’en enfer (...) Elle l’aime, elle l’adore », chantait Michel Berger dans un tube millésimé 1980 auquel Jeanne Herry (fille de Miou-Miou et de Julien Clerc) fait référence dans le titre de son premier film. Sandrine Kiberlain y incarne cette « amoureuse d’un égoïste », joué par le bellâtre Laurent Lafitte. Si les ficelles de l’enquête policière sont parfois grossières, l’intérêt de ce curieux thriller réside ailleurs. En l’occurrence dans sa façon de faire virer sa dimension dramatique vers le loufoque et la comédie noire, au diapason du rapport de force indécis entre les personnages, seconds rôles compris. Efficace, le film doit beaucoup à son duo d’acteurs, l’un glaçant en salaud machiavélique et mielleux, l’autre géniale en dévote un poil mytho, à l’instinct de survie pourtant insoupçonné.

Les critiques de la Presse

  1. Le Figaro
    par Valérie Lejeune

    De ce creuset surgit une histoire formidable, compliquée comme une montre suisse, et qui marche en permanence au-dessus du vide sans jamais trébucher. Cette virtuosité rend heureux.

  2. Version Femina
    par Valérie Robert

    Une nouvelle fois, Sandrine Kiberlain comme d’habitude nous emballe dans ce film formidable !

  3. Voici
    par La rédaction de Voici

    Premier film de la fille de Miou-Miou et de Julien Clerc, inégal (le côté polar est moins réussi), mais original et drôle, et habité par Sandrine Kiberlain, comme toujours solide et farfelue.

  4. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    On ne pourra plus jamais dire que les réalisateurs français ne soignent pas leur scénario. « Elle l'adore », premier long-métrage de Jeanne Herry, fille de Miou-Miou et de Julien Clerc, qui sort aujourd'hui est une petite merveille d'écriture et de dialogues. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, l'interprétation est aux petits oignons.

  5. Gala
    par Carlos Gomez

    Drôle, enlevé, spiri­tuel, il offre à Sandrine Kiber­lain un de ces rôles qui la condui­ront à rentrer cette année encore dans la short list des César.

  6. VSD
    par Bernard Achour

    Un thriller habile et atypique dont le scénario oscille entre tension chauffée à blanc et coups de force un peu outrés.

  7. Le Point
    par François-Guillaume Lorrain

    (...) nous voilà embarqués dans un polar à la fois drôle et grave où une femme va avoir l'occasion de reprendre sa vie en main. Jeanne Herry sait très bien où elle va et veut emmener le spectateur, secondée par une Kiberlain entre ombre et lumière, bluffante et déstabilisante.

  8. Télé 7 jours
    par Isabelle Magnier

    On se laisse embobiner par le suspense et par le jeu de Sandrine Kiberlain, désopilante en groupie du pianiste.

  9. Le JDD
    par Danielle Attali

    Réalisé par Jeanne Herry, fille de Miou-Miou et de Julien Clerc, Elle l’adore fait souffler un vent de fraîcheur sur le cinéma français. Outre les formidables seconds rôles, on craque pour la fantaisie de Sandrine Kiberlain, pétillante et irrésistible en héroïne embringuée dans une histoire qui la dépasse. Plus qu’une bonne surprise, un pur moment de délectation

  10. Public
    par Florence Roman

    On adore sa petite musique et ses comédiens, formidables.

  11. Paris Match
    par Alain Spira

    Un quart d'heure d'essorage psychologique, une performance. "Elle l'adore", on l'adore !

  12. StudioCiné Live
    par Clément Sautet

    Entre polar et comédie, le film est scindé en deux intrigues inégales. (...) Au milieu, le spectateur est perdu dans une réalisation légèrement schizophrène.

  13. Libération
    par Gilles Renault

    A mesure qu’une touche résolument sarcastique interfère avec la trame dramatique, "Elle l’adore" révèle, sur fond de lutte des classes sous-jacente, une prédilection pour la débrouillardise populaire. (...) Le tout est emballé par Jeanne Herry, ci-devant fille de Miou Miou et de Julien Clerc qui, pour sa première réalisation (après quelques rôles au cinéma et au théâtre), a donc choisi comme personnage central une vedette de la chanson française homicide et duplice, s’exposant de la sorte à une extrapolation psychanalytique qu’il ne nous appartient pas de pousser plus avant.

  14. Télérama
    par Louis Guichard

    Des partis pris clairs et nets (pas la moindre bribe de chanson) et deux acteurs percutants : malgré son invraisemblance, le film est d'abord accrocheur, parfois astucieux — voir la transformation physique du chanteur après une nuit d'effroi. Mais une maladresse gâche en partie ces atouts. (...) Ensuite, on peut déplorer le peu d'empathie pour les deux personnages principaux. Le chanteur n'est qu'un monstre d'égoïsme, dénué de toute élégance morale, un pauvre type en somme. La groupie, une menteuse pathologique, incapable de vivre sa propre vie, une pauvre fille en somme. Bref, ça manque de finesse... Ou de tendresse

  15. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Cet hommage au film noir est signé par une cinéaste certes débutante mais très sûre de son écriture (à l'exception d'une conclusion un rien bâclée qui hésite entre pied de nez et ironie) et maîtrisant à merveille la direction d'acteurs.