Toutes les critiques de Celebration

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Tourné entre 1998 et 2001, dans les coulisses des dernières collections d’Yves Saint Laurent, ce documentaire nous parvient après bien des aléas. Et c’est une révélation. À la limite du dispositif arty, avec son travail sur la bande-son flirtant avec l’abstraction et ses partis pris visuels (YSL constamment à l’arrière-plan ou filmé de près en noir et blanc, comme une présence fantomatique), Célébration raconte un monde finissant qu’incarne le grand couturier, physiquement atteint. C’est aussi un portrait ambigu de l’omniprésent Pierre Bergé, personnage à la fois exécrable et protecteur, qui a entretenu le mythe d’Yves Saint Laurent jusqu’à la fin. Olivier Meyrou ne s’y trompe pas, qui termine son film sur un plan prémonitoire (le couturier est décédé en 2008) du mécène cheminant seul.