Genre Homme
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Biographie

Sa rencontre avec le peintre André Masson, en 1922, sera déterminante : l'artiste devient son mentor, et l'introduit dans le cercle des surréalistes. C'est lui également qui l'incitera à écrire. En 1925, le recueil de poésie Simulacre que publie Leiris sera d'ailleurs illustré de lithographies de Masson.Michel Leiris collabore à la Révolution Surréaliste : il signe le texte Glossaire j'y serre mes gloses, composé de définitions faites à partir de jeux de mots. Il publiera d'autres textes surréalistes, comme Le Point Cardinal (1927), Aurora (1946). En 1929, il quitte cependant le mouvement surréaliste, et rejoint George Bataille qui dirige la revue Documents. C'est à cette époque qu'il recontre Marcel Griaule, qui lui propose de participer à une grande expéditions d'ethnographie, la mission Dakar-Djibouti, de 1931 à 1933. Ce voyage en Afrique inspirera à Leiris L'Afrique fantôme (1934), son premier livre d'importance, dans lequel il mêle autobiographie et ethnographie. Le mélange de ces deux pratiques fera sa marque. Avant L'Afrique Fantôme, Leiris avait cependant commencé à rédiger L'âge d'homme, qui deviendra son autre ouvrage autobiographique de référence.En 1940, il commence à écrire Biffures, l'ouvrage qui ouvrira La Règle du Jeu, une oeuvre composé de quatre tomes et qu'il mettra trente-six ans à achever. Après Biffures suivront Fourbis (1955), Fibrilles (1966), et Frêle bruit (1976). Dans les quatre romans qui forment La Règle du jeu, l'auteur évoque ses nombreux voyages (Afrique, Antilles, Chine, Cuba...). A côté de son activité littéraire, Leiris est ethnographe, mais également critique d'art. Il écrit des articles sur des artistes importants de son siècle : Joan Miro, Pablo Picasso, Giacometti, Francis Bacon... Engagé dans les causes de son époque, il signe de nombreuses pétitions et déclarations, notamment de la "Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie" (Manifeste des 121) publié le 6 septembre 1960.Après la publication de La Règle du jeu, il publiera d'autres ouvrages relevant du genre autobiographique, comme A Cor et à cri (1988). Michel Leiris meurt en 1990, laissant plusieurs manuscrits, qui seront publiés à titre posthume. Son rôle d'écrivain majeur est aujourd'hui absolument reconnu, comme en témoigne la parution, en 2001, d'une partie de ses oeuvres dans la prestigieuse collection de La Pléiade.