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Biographie

Une Coupe du Monde sans Jonny Wilkinson n'aurait pas été une vraie Coupe du Monde. Héros de la dernière édition en 2003 avec son drop victorieux à la dernière seconde de la prolongation qui crucifia l'Australie et offrit le titre aux Anglais, « Wilko » sort tout juste d'un calvaire hallucinant de quatre ans.En effet, depuis ce sacre mondial, Wilkinson a enchaîné les blessures avec une malchance stupéfiante. Epaule, bras, genou, rein... Tout y est passé. La sélection a ainsi du se passer de son maître à jouer pendant 30 matchs, soit 1169 jours !Mais pourquoi tant de malchance ? Peut-être parce que ce bourreau de travail n'a jamais économisé son corps, passant parfois deux heures de plus après l'entraînement à taper des pénalités. Certaines mauvaises langues lanceront même des rumeurs de dopage pour justifier ses pépins physiques récurrents.Toujours est-il que l'Angleterre et le monde du rugby tout entier viennent de récupérer l'un de leurs plus glorieux ambassadeurs. Formé à Newcastle dans l'ombre de son prédécesseur en sélection Rob Andrew, aujourd'hui directeur général du club, il y a passé toute sa carrière jusqu'à aujourd'hui.Vainqueur du championnat en 1998, puis de la Coupe en 2001, c'est surtout sous le maillot frappé de la Rose que Jonny Wilkinson a accompli ses plus grands exploits. Sélectionné pour la première fois à 18 ans, d'ores et déjà meilleur marqueur de l'histoire du XV d'Angleterre, vainqueur du Tournoi en 2000 et 2001, 2003 reste malgré tout sa meilleure année. Jugez plutôt : Victoire dans le Tournoi, Grand Chelem à la clé, vainqueur de la Coupe du Monde, élu Meilleur joueur du Monde par la fédération internationale ainsi que par l'Association internationale des joueurs de rugby professionnel et désigné Sportif de l'année par la prestigieuse BBC. C'est bon, n'en jetez plus !Fait officier de l'Empire Britannique en 2004 par la Reine, Jonny Wilkinson doit maintenant prouver qu'il peut retrouver son niveau d'antan et aider la Perfide Albion à conserver son titre en septembre prochain. Au vu de son retour fracassant en sélection lors du Tournoi 2007, tout est possible. Et si finalement ses meilleures années étaient toujours devant lui comme il le répète à l'envie ? La perspective, alléchante, fait surtout très peur si on n'est pas Anglais...