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Biographie

Earth Wind And Fire, formation à géométrie variable, est surtout connu en France pour ses tubes à paillettes et ses shows grandiloquents. Mais avant de devenir l'un des poids lourds de la période disco, EWF s'est illustré dans le funk tout au long des années 70.Le groupe est fondé à la fin des années 60 par le batteur-chanteur Maurice White, ancien membre du Ramsey Lewis Trio. Il monte dans un premier temps un combo (The Salty Peppers) avec deux potes, puis rebaptise la formation Earth Wind And Fire et engage d'autres musiciens, plus jeunes, parmi lesquels le chanteur Sherry Scott. Le nouveau line-up, qui compte dix membres, livre son premier opus en 1970. Le disque séduit la critique et atteint une place honorable dans les charts rhythm'n'blues. Suite à la sortie l'année suivante de l'album The Need Of Love, certaines des nouvelles recrues décident de quitter le navire et provoquent ainsi la dissolution du groupe. Mais Maurice White ne désarme pas et parvient à remettre le bateau à flot en embauchant d'autres instrumentistes, avec lesquels il participe à la bande originale du film de Melvin Van Peebles Sweet Sweetback's Baadasssss Song.En 72, nouveau remaniement (presque intégral) et changement de label : Earth Wind And Fire accueille notamment la chanteuse Jessica Cleaves et passe de la Warner à l'écurie Columbia. Le groupe publie dans la foulée Last Days And Time, qui parvient à la quinzième place dans le classement américain. Avec l'album Head To The Sky, la formation franchit la barre du top ten et s'installe sur la deuxième marche du podium, grâce aux deux singles « Evil » et « Keep Your Head To The Sky ». Earth Wind And Fire gravit le dernier échelon en 74 avec le disque Open Your Eyes, d'où proviennent les tubes « Mighty Mighty » et « Devotion ». L'année suivante, l'équipée signe la bande-son de That's The Way Of The World, un film sur l'univers impitoyable de l'industrie musicale. Si le long-métrage n'attire pas le public, la b.o. cartonne avec le single « Shining Star » et permet à ses auteurs d'effectuer une tournée en Europe, aux côtés de Santana. Cette série de concert donnera naissance au coffret live Gratitude, double disque de platine. A cette même époque, le line-up du groupe a encore changé deux ou trois fois et comprend désormais une section complète de cuivres. Son leader Maurice White crée en parallèle sa propre société, Kalimba Productions, sur laquelle il signe la chanteuse Deniece Williams, une ancienne choriste de Stevie Wonder, et produit avec succès des morceaux pour le trio vocal The Emotions.EWF revient dans les bacs en octobre 76 avec Spirit. Côté scène, la formation effectue des shows de plus en plus spectaculaires, à grand renfort d'effets pyrotechniques et de lasers, de magie, de pyramides et de guitaristes volants... Le groupe fait un nouveau tabac avec l'album mystique All'n'All en 77 et participe l'année suivante à la b.o. et au film des The Beatles Sergeant Pepper's Lonely Heart's Club Band. En 79, le disque I Am marque une nouvelle étape : Earth Wind And Fire s'oriente vers un son plus disco, comme en témoignent le fameux tube « Boogie Wonderland » et les galettes suivantes (Faces, Raise ! et Powerlight), qui suscitent elles aussi l'enthousiasme général. En revanche, fin 83, Electric Universe fait un semi-flop, au regard des records de ventes précédemment atteints. Déjà éprouvé par les tournées épuisantes, Maurice White décide alors de dissoudre le groupe et de continuer l'aventure en solitaire.En 87, CBS parvient à convaincre le capitaine de rassembler ses troupes et d'enregistrer l'opus Touch The world. EWF renoue ainsi avec le succès... le temps d'un disque. L'accueil plutôt mitigé de l'album Heritage en 90 conduit le groupe à changer d'écurie et à revenir sur la Warner avec Millenium, trois ans plus tard. A la même époque, le saxophoniste Don Myrick est tué par erreur par des policiers de Los Angeles. La formation ne réapparaît qu'en 97 avec l'opus In The Name of Love, édité sur Pyramid Records. Maurice White révèle l'année suivante qu'il est atteint de la maladie de Parkinson et qu'il ne pourra plus effectuer les tournées avec son groupe. Il s'impliquera d'autant plus dans l'écriture et dans la production des disques Live In Rio et The Promise, édités en 2002 et en 2003 sur son label Kalimba. En 2004, la formation signe un contrat avec Sanctuary Urban Records Group et livre l'année d'après l'album Illumination, qui inclue le single « Show Me the Way » sur lequel intervient le jeune soulman Raphael Saadiq. La galette sera recompensée par un Grammy Award. En 2007, Maurice White supervise la réalisation d'un CD en hommage à son groupe, une compil à laquelle participent notamment Chaka Khan et Meshell Ndegeocello.