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Le jeune acteur britannique était à Lille, hier, dans le cadre du festival Séries Mania, pour parler de sa série médicale qui cartonne.

Après s'être révélé au cinéma très jeune, avec Arthur et les Minimoys ou Charlie et la Chocolaterie, Freddie Highmore est devenu une superstar de télévision, grâce à Bates Motel, préquel de Psychose, puis grâce à Good Doctor, dont la saison 2 arrivera très bientôt en France sur TF1. Rencontre.

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Vous êtes acteur, producteur, et réalisateur sur Good Doctor. Pourquoi avoir choisi de porter autant de casquettes sur cette série et qu'est-ce que ça vous apporte ?
Freddie Highmore : Je crois que Bates Motel, ma série précédente, m'a fait réaliser que j'avais envie d'élargir un peu mes horizons. Ecrire, produire, réaliser, c'était finalement une extension naturelle de mon travail. Parce que c'est un travail dans lequel on s'investit pendant de longs mois. Au fur et à mesure, on s'interroge sur la suite de l'histoire, ce qu'il va se passer pour son personnage. Et dans le même temps, on a des idées aussi, pour la réalisation et comment porter notre histoire à l'écran.

Vous avez fait des recherches spécifiques sur la médecine ou l'autisme, avant de commencer ce rôle ?
Pour tout dire, je crois que je ferai un horrible médecin (rires) On fait de notre mieux pour rendre les chirurgies de la série les plus réalistes possibles. Mais en même temps, on raconte des opérations qui durent des heures en 10 minutes, donc on ne peut pas être vraiment réaliste non plus. En ce qui concerne l'autisme, on fait de notre mieux pour rester le plus authentique. On a des consultants qui nous aident. Maintenant, on sait très bien que Shaun Murphy ne peut pas représenter tous les autistes et toutes les formes d'autisme qui existent. Le plus important, c'était finalement de raconter son histoire en tant qu'individu, tout simplement. Montrer aussi qu'il a toutes ses facettes dans sa personnalité, qui n'ont aucun lien avec l'autisme.

Comment est-ce que vous expliquez le succès de la série, qui cartonne aussi bien en France qu'aux USA ?
Je crois que ce que les gens aiment dans les séries médicales, ce qu'on met des personnages de tous les jours dans des situations de vie et de mort. On pousse ces personnages à leurs limites et c'est là qu'on découvre des choses intéressantes sur eux. En ce qui me concerne, ce que j'ai trouvé passionnant au départ avec Good Doctor, c'est que Shaun n'est pas un mâle alpha typique des séries télé habituelles. Et au bout du compte, je crois que c'est l'optimisme général de la série, qui attire les gens, à une époque où il y a tellement de négativité sur nos écrans, dès qu'on allume la télé... Avoir un héros qui est naturellement réjoui, heureux, qui voit le bon côté des gens, c'est rafraîchissant.

A titre personnel, vous aimez les séries médicales ?
Oui j'aime bien ça. Dr House, forcément... je suis un peu obligé de le dire puisque c'est une série de David Shore (le créateur de Good Doctor) ! Et Grey's Anatomy aussi.

Vous voyez une différence entre le fait de porter un film et le fait de porter une série ?
Effectivement, on peut dire qu'il y a plus de responsabilités quand on est le premier rôle d'une série. Parce que les réalisateurs changent d'épisode en épisode, les scénaristes ne sont pas toujours sur place. Sur Good Doctor, ils écrivent à Los Angeles alors qu'on filme à Vancouver.... Donc forcément, c'est différent...

comment est-ce que vous voyez l'évolution de Shaun ? Vous avez dit par le passé que vous avez bien envie de le voir diriger l'hôpital à la fin de la série...
(Rires) Oui, pourquoi pas... On verra bien. On espère juste pour l'instant que la série pourra continuer quelques années encore.

Daniel Dae Kim arrive au casting dans la saison 2. Que pouvez-vous nous dire sur la relation qu'aura son personnage, le Dr. Han, avec Shaun ?
Il voit Shaun un peu comme un problème, et pas vraiment comme un atout. Et au fur et à mesure des épisodes, il va lui mettre la pression. Et Shaun, qui a déjà donné son avis, par le passé, va cette fois devoir aller plus loin et se défendre, se battre pour lui et son avenir. 

Dans quel genre de séries vous voyez à l'avenir, pour la suite de votre carrière ?
Je ne sais pas trop. En fait, je choisis plus mes rôles en fonction des personnages que par rapport au genre. J'ai envie de jouer un personnage différent à chaque fois que je fais un nouveau projet. Avec ce Good Doctor, par exemple, j'ai trouvé super de pouvoir sauver des gens, après les avoir tué ! Après Bates Motel, je crois que c'était ma responsabilité morale (rires).