DR

C'est une nouvelle querelle qui vient animer le cinéma français : il s'agit cette fois-ci d'un règlement de comptes personnel entre le réalisateur Pascal Thomas et Catherine Frot, qu'il a dirigée à plusieurs reprises.Lassé des exigences démesurées de l'actrice de 56 ans, avec qui il a tourné Associés contre le crime en 2012, Pascal Thomas s'est offert une tribune dans Paris Match pour dire son ras-le-bol.Rappelant d'emblée qu'"aucun comédien français ne peut assurer une prestation séduisant le marché mondial comme les stars telles Tom Cruise ou Natalie Portman", le metteur en scène reproche aux agents des acteurs d'exiger des cachets sans commune mesure avec les recettes des films, contraignant certaines productions françaises à "réduire le coût des décors, le nombre de figurants et de se priver d’excellents seconds rôles".Dans le domaine du cachet, Catherine Frot semble particulièrement gourmande. Révélée avec La Dilettante, pour lequel elle avait touché 69 000 euros, elle a ensuite réclamé 169 000 euros pour Mon petit doigt m'a dit, puis 270 000 pour Le crime est notre affaire. Pour le dernier volet de la trilogie d'adaptations d'oeuvres d'Agatha Christie, Associés contre le crime, elle a exigé de multiplier son salaire par presque 4. "Mon prix, répétait-elle, c'est 1 million d'euros", retranscrit Pascal Thomas.Mais il n'y a pas que dans le domaine de la rémunération que Catherine Frot aurait des attitudes de diva. Le metteur en scène pointe du doigt des "comportements aberrants", comme lorsqu'il raconte : "le premier matin du tournage, en février 2008, je vois soudain surgir Catherine Frot, la robe de chambre défaite, hurlant : ' Pascal, je n’ai jamais été aussi humiliée de ma vie : je viens d’apprendre que je touche les mêmes défraiements que tout le monde !'".