"Il fallait que je le dise. Tout en me préparant aux seaux de vomi".
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ses propos ont fait beaucoup réagir. Surtout ses confrères, directement visés. Lorsque Blanche Gardin a révélé le montant des cachets versés aux humoristes et comédiens participants à LOL : Qui rit, sort !, elle a mis nombre de ses camarades dans l'embarras. Mais elle assume pleinement. Dans une nouvelle interview au Point, l'actrice persiste et confie avoir eu "le vertige" en entendant la proposition de son agent pour participer à l'émission de Prime Video... qu'elle a tout de suite rejetée.
Pour une raison personnelle d'abord, puisqu'elle estime qu'Amazon est "une machine à broyer". Elle ne voit ainsi dans LOL : Qui rit, sort ! qu'une "une page de pub géante pour qu'Amazon continue de grandir et de s'imposer à tous comme un mode de vie acceptable (...) Et le pire, c'est qu'Amazon ne fait même pas ça parce qu'il croit à la valeur de ce mode de vie, mais pour vendre des trucs ! Pour nous faire consommer toujours plus."
Un choix de carrière qui va avec une position politique anti-consumériste qu'elle compte bien assumer pleinement. "C'était une pensée, une position politique", convient-elle. "Il fallait que je le dise. Tout en me préparant aux seaux de vomi. Quand on a une position politique sur un sujet, à quoi ça sert de le chuchoter dans sa chambre ?"
La comédienne poursuit sa réflexion dans les colonnes du Point et assène : "Je voulais juste dire que, vu la crise sociale qu'on traverse, on n'allait pas tous être d'accord avec le fait de continuer à se gaver sans scrupules comme si on était dans les années 1980, par exemple, en participant à une téléréalité d'une multinationale mégapolluante, reine de l'optimisation fiscale, esclavagiste, tueuse de vie sociale et de petits commerces, etc. Accepter de le faire, c'était accepter d'être la caution 'cool' d'Amazon. On n'a plus les moyens d'être sans scrupules."
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