Là-haut Pixar
Pixar

Rendez-vous ce soir sur W9 pour (re)voir ce chef-d'oeuvre de Pixar.

En mai 2009, Pixar ouvrait le festival de Cannes avec Là-Haut, un récit d'aventure poétique à souhait qui a charmé la rédaction de Première. On a même rarement autant apprécié un film d'ouverture sur la Croisette ! Flashback.

"On vient de voir le plus beau film de Cannes. On aurait presque envie de repartir à Paris, de ne pas se bouffer de la pelloche pendant 12 jours histoire de ne pas polluer les images qui sont encore dans nos têtes. Là-haut est un chef-d'oeuvre. La plus belle ouverture ever. Le plus beau film présenté sur la Croisette. Le plus beau Pixar. Le plus beau film d'aventure. Les cinq plus belles premières minutes jamais vues. Non. En fait, Là-haut c'est le plus beau film du monde.

On a coutume de s'extasier (on l'a fait sur ce site comme partout ailleurs) devant la magie Pixar ; de louer le découpage, la magie des scénarios, la drôlerie des personnages, la qualité de l'animation. Chez eux, "The sky is the limit" et on sait qu'ils ont déjà franchi ce cap... Mais là, c'est différent. C'est encore mieux. Evidemment, tout l'artisanat Pixar est là : les cinq premières minutes du film, qui racontent une vie entière, ont fait pleurer la salle Debussy. Les séquences d'action sont dignes d'un blockbuster de l'été. Les gags avec Kevin, l'oiseau coloré, sont vraisemblablement ce que vous verrez de plus drôle cette année. Mais Là-haut, c'est autre chose. Un film magique qui vous fait aimer votre voisin (malgré ses lunettes 3D ridicules). Qui vous donne envie, sitôt sorti, d'appeler votre femme ou vos gamins histoire de leur rappeler que vous les aimez. Parce que derrière la façade du rire et de l'émotion, Là-haut fait bouillonner les sentiments les plus graves et le voyage de Carl Friedericksen s'apparente en fait à l'histoire de son deuil, à celle d'un renoncement, celui de la femme qu'il aimait.

A bien y réfléchir, on n'avait pas ressenti ça depuis la découverte des premiers Miyazaki (que Pete Docter se plaît à citer copieusement - y a pas de mystère). Comme Miyazaki, Pete Docter touche la corde sensible, trouve l'équilibre absolu entre la drôlerie, l'émotion, l'art, les questions existentielles. C'est beau à pleurer. Tellement qu'on va peut-être y retourner à 16h, tiens !"

L'émouvante intro de Là-Haut, du story-board au film

Quelques semaines plus tard, en juillet 2009, le film d'animation sortait sur grand écran... et notre enthousiasme n'était pas retombé, loin de là ! Voici la critique de Là-haut publiée dans Première à l'époque : "En citant joyeusement Miyazaki (les machines volantes), Capra (Horizons perdus) et toute la grande tradition du film d’aventure hollywoodien, Là-haut est un pur ride délirant qui nous embarque pour 1 h 35 de bonheur. D’une poésie rare, le film, constamment inventif, balaie toutes les réticences. C’est drôle, émouvant, aventureux, intelligent... Mais, comme souvent chez Pixar, sous des dehors fun se cache une œuvre beaucoup plus complexe. En filigrane, Là-haut ne parle finalement que de deuil et du fardeau dont Carl doit se débarrasser pour recommencer à vivre. Et le plan final, d’une beauté à couper le souffle, de venir opportunément rappeler que le film n’a finalement jamais perdu de vue son postulat de départ. Là-haut. Tout là-haut."

Bande-annonce :