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De Tueurs nés à Rampart : Woody Harrelson revient sur ses plus grands rôles

Cheers

« J?ai bossé pendant huit ans sur la série et, quand ça s?est arrêté, je n?arrivais pas à décrocher un seul job. Je me suis sincèrement mis à penser que j?allais être Woody Boyd à vie ? c?était déjà pas mal, bien sûr, mais je me sentais capable debien plus. Ce qui m?a sauvé, c?est que Keanu Reeves ne soit pas un très bon basketteur et que je récupère son rôle dans Les Blancs ne savent pas sauter (Ron Shelton, 1992). »

Kingpin (1996)

« Je vivais en colocation avec les frères Farrelly à mes débuts mais, même si je trouvais que c?était les mecs les plus drôles du monde, je ne me doutais pas qu?ils auraient autant de succès. <em>Kingpin</em> est révélateur de cette faculté qu?ils ont de vous faire hurler de rire tout en vous touchant profondément. Bill Murray apparaît brièvement dans le film et s?en empare instantanément, comme d?habitude. Il m?a refait le coup des années plus tard dans Bienvenue à Zombieland (Ruben Fleischer,<em> 2009)</em>, mais je l?aime quand même. » 

Larry Flynt (1996)

« C?est sans doute l?une de mes meilleures expériences d?acteur. Nous étions tous hypermotivés et nous avions le sentimentd?accomplir quelque chose de spécial. Milos Forman est un maître, doublé d?un être humain exceptionnel. J?ai été d?autantplus désolé de voir l?incroyable hostilité que le film a suscitée à sa sortie. Ça m?a brisé le coeur. Gloria Steinem <em>(une militante</em><em> féministe)</em> a organisé une grande campagne de boycott, allant de ville en ville pour donner des interviews. Elle nous a fait beaucoup de mal. Je ne vous raconte pas le nombre de gens qui sont venus me voir en me disant : "Désolé, je ne peux pas voir ton film, ma femme me l?interdit". » 

No Country For Old Men (2007)

« À ce moment-là, je tournais un autre film en même temps (<em>The Grand</em>, de Zak Penn) et je faisais donc sans cesse des allers-retours entre Las Vegas et Santa Fe, au Nouveau- Mexique. Une bonne partie du plaisir que l?on trouve sur un tournage consiste à se fondre dans la famille que constitue l?équipe. Mais lorsqu?on interprète un petit rôle, comme c?était mon cas sur No Country for Old Men, on passe un peu à côté de cette expérience de vie ensemble ? même si j?ai adoré participer à cette aventure. Il n?y avait que des acteurs de première classe dans ce film et les Coen sont d?une précision et d?une efficacité redoutables. Pour mon premier jour de tournage, alors que ma scène était prévue en fin de journée, ils m?ont convoqué tôt. J?y suis donc allé en me disant que j?aurais le temps de les voir à l?oeuvre mais, au final, ils sont tellement rapides que le plan de travail a été bouclé avant la pause déjeuner ! » 

The Hi-Lo Country (1998)

« Je le considère comme l?un des meilleurs longs métrages dans lesquels j?ai tourné. Stephen Frears a débarqué d?Angleterre et s?est magnifiquement emparé de cette histoire très américaine. Malheureusement, c?est encore l?un de ces bijoux méconnus, un petit film indépendant que personne n?a vu. » 

Tueurs nés (1994)

« J?ai trouvé étrange qu?Oliver me propose ce rôle car, à l?époque, les seules choses dans lesquelles il avait pu me voir étaient <em>Cheers</em> et le film de Ron ? Proposition indécente, d?Adrian Lyne, n?était pas encore sorti. En fait, il m?a seulement dit : « Je vois un truc dans tes yeux. » J?ai adoré travailler avec lui car, même avec un script très solide, il nous laissait une grande liberté pour improviser. Bizarrement, Tueurs nés a provoqué une vague de protestation alors que c?était une satire contre la violence et contre cette propension qu?ont les médias à souffler sur les braises. Pourtant, on lui a reproché de faire l?apologie de ce qu?il dénonçait. (...) Je vous avoue que c'est le rôle qui m?a le plus durablement marqué. J?ai mis beaucoup de temps à m?en remettre. C?est le prix à payer lorsqu?on décide de libérer les forces des ténèbres...» 

Woody Harrelson commente ses meilleurs rôles

Est-ce un signe de maturité ? Une fois n?est pas coutume, Woody Harrelson a accepté un rôle de flic ? et pas des moindres ? dans Rampart, réalisé par Oren Moverman (The Messenger), d?après une histoire de James Ellroy. Le choix est étonnant lorsqu?on connaît le CV de l?acteur, notoirement parsemé d?arrestations diverses pour trouble à l?ordre public, conduite en état d?ivresse et autres erreurs de jeunesse. Par la suite, il s?est calmé, se contentant de jouer la comédie, ce qui ne l?a pas empêché de collectionner les rôles de fripouilles.Dans <em>Rampart</em>, Woody Harrelson incarne un flic corrompu, raciste, camé, polygame, mais pourtant attachant, et livre peut-être une de ses meilleures performances. L?occasion d?interroger l?acteur sur son métier et sur sa carrière, émaillée de rencontres avec quelques-uns des plus grands cinéastes contemporains.<strong>Propos recueillis par Gérard Delorme</strong>

Est-ce un signe de maturité ? Une fois n’est pas coutume, Woody Harrelson a accepté un rôle de flic – et pas des moindres – dans Rampart, réalisé par Oren Moverman (The Messenger), d’après une histoire de James Ellroy. Le choix est étonnant lorsqu’on connaît le CV de l’acteur, notoirement parsemé d’arrestations diverses pour trouble à l’ordre public, conduite en état d’ivresse et autres erreurs de jeunesse. Par la suite, il s’est calmé, se contentant de jouer la comédie, ce qui ne l’a pas empêché de collectionner les rôles de fripouilles.Dans Rampart, il incarne un flic corrompu, raciste, camé, polygame, mais pourtant attachant, et livre peut-être une de ses meilleures performances. L’occasion d’interroger l’acteur sur son métier et sur sa carrière, émaillée de rencontres avec quelques-uns des plus grands cinéastes contemporains.Propos recueillis par Gérard Delorme