Les Algues vertes
Haut et Court

Ce soir, sur Canal +, Pierre Jolivet, le réalisateur de Ma petite entreprise, s'intéresse à un scandale sanitaire qui a secoué la Bretagne.

À la suite de morts suspectes, Inès Léraud, jeune journaliste, décide de s’installer en Bretagne pour enquêter sur le phénomène des algues vertes. À travers ses rencontres, elle découvre la fabrique du silence qui entoure ce désastre écologique et social. Face aux pressions, parviendra-t-elle à faire triompher la vérité ?

Célèbre pour ses comédies ou drames sociaux, de Ma petite entreprise (1999) aux Hommes du feu (2017), Pierre Jolivet est revenu l'été dernier au cinéma avec Les Algues vertes. Une enquête menée par Céline Sallette (L'Apollonide, Les Revenants, La Flamme...) sur le scandale sanitaire qui a touché la Bretagne ces dernières années.

Racontée par Inès Léraud et Pierre Van Hove dans la BD Algues vertes, l'histoire interdite, éditée chez Delcourt, cette histoire vraie est adaptée à l'écran par la première, accompagnée du réalisateur. Et c'est donc elle que joue Sallette dans ce drame.

Nina Meurisse, Julie Ferrier, Jonathan Lambert ou encore Hervé Mahieu complètent le casting de ce film à revoir ce soir à la télévision, en crypté. Voici notre critique.

Le scandale des algues vertes pollue – dans tous les sens du terme – la vie de la Bretagne depuis des années. Un désastre écologique qui, pour être éradiqué, nécessite des changements radicaux dans l’agriculture de la région et son usage des pesticides, au risque de forcer certaines exploitations déjà surendettées à mettre la clé sous la porte.

A mi-chemin entre La Fille de Brest et Dark Waters, Pierre Jolivet s’empare de ce sujet avec un grand sens de la pédagogie en portant à l’écran l’enquête de la journaliste Inès Léraud (Céline Sallette, remarquable) pour faire éclater la vérité. Mais tout à son désir de transmettre des messages, il signe un film hélas trop scolaire tant dans sa forme cinématographique que dans les échanges entre ses différents protagonistes, aux dialogues souvent artificiels. Et pousse à se demander si un documentaire n'aurait pas été une forme plus appropriée.

La bande-annonce des Algues vertes :


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