DR

Le Dernier maître de l'air sort la semaine prochaine dans les salles françaises. Coup de cœur Première, on vous explique pourquoi ce film vaut mieux que tout ce que la critique US en a dit... Et pourquoi vous devez vous précipiter en salle voir le dernier film de N. Shyamalan. Par François GreletUn peu paumé depuis le semi-échec du Village en 2004, M Night Shyamalan semble désormais concevoir chacun de ses films contre le précédent, comme si son cinéma ne pouvait désormais se nourrir que de prototypes pour survivre, alors qu’il fut justement célébré (de Sixieme Sens à Signes) pour sa capacité à décliner et à affiner des motifs récurrents (avec, en tête de gondoles, le fameux twist Shyamalanesque). Selon une étonnante logique de balancier, Le dernier maître de l'air, son film à ce jour le plus ouvertement orienté kids, fait donc suite au mal-aimé Phénomènes, œuvre particulièrement enragée aux brusques embardées gores. Coup de bol, l’Indien mystique a visiblement une idée assez noble de ce que doit être le cinoche pour mômes, du coup, même si ce Dernier maître souffre de trous d’air dans sa progression dramatique, le film est littéralement portée à bout de bras par une ambition visuelle démesurée, et une volonté de tout sacrifier, parfois même ses personnages, pour sonner le plus épique possible. A l’écran le résultat est sidérant de maîtrise plastique (l’attaque du village en plan séquence !) d’autant plus que le cross-over entre inspiration orientale et exécution hollywoodienne fonctionne du tonnerre de dieu. Tous les postes techniques semblant s’être mis au diapason, et James Newton Howard marchant carrément sur l’eau (sa meilleure partition à ce jour ?), Le Dernier maître de l'air s’impose vite comme un triomphe de production hollywoodienne constamment transcendé par l’ampleur de ses visions (a contrario, à nouveau, de Phenomènes où tout semblait bricolé, vaguement étriqué et presqu’indie), et prouvant par là que si Shyamalan - visiblement en plein doute - ne bétonne plus ses scripts comme auparavant, ne dégage plus du tout cette assurance de petit maitre perfectionniste à la limite de l’arrogance, l’envie, la virtuosité et le souffle, eux, sont toujours là, intacts. C’est beau un cinéaste qui cherche. EXCLU VIDEO - Le dernier maître de l'air : la bande-annonce en françaisPHOTOS - Le dernier maître de l'air : des images flamboyantes... ou glaciales !