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C'est Apichatpong Weerasethakul qui reçoit la Palme d'Or du festival 2010 pour son film Uncle Boonmee who can recall his past lives Citant Matrix, Kristin Scott Thomas a déclaré "tout ce qui a un début doit avoir une fin" pour introduire la Palme d'Or 2010. Au bout de 10 jours de compétition, c'est donc Apihatpong Weerasethakul qui triomphe et reçoit le trophée suprême pour son film Uncle Boonmee who can recall his past lives. Le film raconte l'histoire de l'oncle Boonmee, mourrant à cause d'un rein malade. Alors que sa fin approche, ses amis, ses vies antérieures lui apparaissent comme ça, sans prévenir, en s'invitant à la table de famille. Objet cinématographique renversant, le film réussit à émouvoir par une frontalité pure, et par le naturel avec lequel les différentes strates de perception - réel, rêve, passé, légendes, visions - communiquent. Gorgé d'image mythologiques (les hommes singes, la princesse défigurée), Uncle Boonmee who can recall his past lives est sans conteste l'une des plus grosses claques visuelles du festival qui a donc séduit le grand Tim. Apichatpong Weerasethakul n'en est pas à son coup d'essai puisqu'en 2004, il avait reçu le prix du jury pour son magnifique Tropical Malady.