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7 films de science-fiction russes qui vous aideront à survivre à l’hiver

Il est Difficile d'être un dieu (2015) d'Alexeï Guerman

<strong>Qu?est-ce que c?est :</strong> C'est une une plongée délirante dans la vie d'Arkanar, une planète en tout point semblable à la nôtre, mais en retard de 800 ans. Au milieu d'une civilisation médiévale particulièrement barbare et cradingue, des scientifiques sont envoyés depuis la Terre, désormais pacifiée, pour rapporter des images. Ils ont reçu pour ordre de ne pas intervenir, quoiqu'il arrive, pour ne pas changer le cours de l'histoire? mais cette tâche va s'avérer de plus en plus difficile alors que les rares intellectuels d'Arkanar sont persécutés.  <strong>Pourquoi le voir :</strong> Il est difficile d'être un dieu est une expérience cinématographie unique en son genre. Composée de magnifiques et très longs plans-séquences en noir et blanc, cette fresque de 3 heures nous emmène dans un univers baroque poisseux, parfois drôle, souvent oppressant. Comme une succession de tableaux surchargés de détails, l'histoire se déroule autour d'être grimaçants, de situation surréalistes et de fluides visqueux qui finissent par nous rendre presque aussi fous qu'un habitant d'Arkanar. 4 étoiles sur Première et 100% d'avis positifs sur Rotten Tomatoes.<strong>A savoir :</strong> Très perfectionniste, <strong>Alexeï Guerman</strong> a mis plus de 10 ans à tourner et monter cette adaptation libre du roman des frères <strong>Strougatski</strong> (auteurs du Stalker suscité). Il est décédé en 2013 avant d'avoir terminé les finitions et le mixage sonore. Considéré comme un cinéaste russe majeur, une rétrospective lui est d'ailleurs consacré à la cinémathèque française jusqu'au 22 février.  attribute_separationhr|"> 

7 films de science-fiction russes qui vous aideront à survivre à l’hiver

Aelita (1924) de Yakov Protazanov

<strong>Qu?est-ce que c?est :</strong> Tout simplement le premier blockbuster de SF russe qui a récemment fêté ses 90 ans. Il raconte l'histoire de Los, un ingénieur déçu par sa femme à l'esprit bourgeois. Il s?exile alors, en rêve, sur Mars, une planète au régime totalitaire sur laquelle il tombe amoureux de la reine Aelita et en profite pour mener la révolution?<strong>Pourquoi le voir :</strong> Trois ans avant Metropolis et quatre décennies avant qu?Armstrong ne marche sur la lune, Aelita prouve que le cinéma russe avait déjà la tête dans les étoiles. Muet et forcément un peu désuet aujourd?hui, cette antiquité reste une curiosité à découvrir pour ses costumes extravagants et son esthétique avant-gardiste complètement folle qui semble avoir été conçue par une bande de moujiks rescapés du <em>Bauhaus</em>. Communications extraterrestres, voyage galactique, fable politique... les grands thèmes du genre SF sont déjà convoqués ici et <strong>Fritz Lang</strong> s?en souviendra avant de tourner <em>Metropolis </em>peu après.  <strong>Bon à savoir :</strong> <em>Aelita</em> est un film commandité par les soviets qui y distillent avec un malin plaisir l'idéologie communiste. En témoigne le message final : <em>"Suivez notre exemple, camarades, et fondez l'Union des Républiques Socialistes de Mars !"</em>. Film populaire de propagande <em>Aelita</em> a reçu un accueil chaleureux de la part du public alors que la critique le qualifiait de <em>"rêve idiot de petit bourgeois." </em>D?autres ont décelé sous son apparence très farfelue une discrète critique du régime soviétique qu'aurait dissimulée <strong>Yakov Protazanov</strong> (plus connu pour son film <em>Le Père Serge</em>). 

Solaris (1972) d’Andrei Tarkovski

<strong>Qu?est-ce que c?est :</strong> Peut-être la réponse soviétique à 2001 L'Odyssée de l'espace. Kris Kelvin est un cosmonaute envoyé en mission sur la planète Solaris afin d?enquêter sur les événements étranges qui s?y sont déroulés. A son arrivée, il débarque dans la station depuis laquelle les scientifiques observent cette mystérieuse planète océan. L?un d?entre eux s?est suicidé, laissant les autres en proie à des visions étranges. Kelvin va peu à peu comprendre l'étrange pouvoir psychique qui habite <em>Solaris</em>.<strong>Pourquoi le voir : </strong>C'est un grand classique de <strong>Tarkovski </strong>reconnu pour son sens aigu de la mise en scène ainsi que la force de ses images et de ses symboles. Lent ou fascinant il ne laissera personne indemne. Solaris est plus un drame intérieur qu'une exploration spatiale explosive, mais le film contient quelques plans psychédéliques dépaysants ainsi qu'une séquence hypnotique d'un voyage dans Tokyo, filmée comme une ville futuriste. La plus grande curiosité du film réside dans le fait que <strong>Tarkovski</strong> refuse de jouer sur les codes attendus de la science-fiction même s'il explore les mêmes thématiques : les méandres de la psyché humaine, la quête de l'inconnu et les dilemmes scientifiques et moraux.<strong>A Savoir :</strong> Cette adaptation du roman de SF du même nom, écrit pas Stanislas Lem en 1966, a reçu le Grand Prix du Jury à Cannes en 1972.  Pourtant <strong>Tarkovski</strong> a déclaré  <em>"Solaris est mon film le moins réussi parce que je n?ai pas réussi à éliminer tous ses rapports avec le genre de la science-fiction." </em> Il a ajouté plus tard que ces <em>"gadgets pseudo-scientifiques dans le film. Les stations orbitales, les appareils, tout cela m'agace profondément. Les trucs modernes et technologiques sont pour moi des symboles de l'erreur de l'homme"</em>. Une adaptation du livre, aux antipodes de celle de <strong>Tarkovski</strong>, a été proposée par le réalisateur américain <strong>Steven Soderbergh</strong> en 2002 avec <strong>George Clooney</strong>.attribute_separationhr|"> 

Stalker (1979) d’Andrei Tarkovski

<strong>Qu?est-ce que c?est :</strong> Classique de la science-fiction russe, Stalker est l'adaptation de <em>"pique-nique au bord du chemin"</em> des frères Strougatski. Suite à d'étranges phénomènes, une mystérieuse zone où la nature a repris ses droits, suscite à la fois crainte et admiration. On raconte même qu'au milieu de cet endroit dangereux, surveillé par la police, il existe "une chambre" où tous les souhaits peuvent être réalisés. Guidés par un stalker, un guide qui connait les règles de ce lieu étrange, un professeur de physique et un écrivain vont tenter leur chance.  <strong>Pourquoi le voir :</strong> Pas de bastons intergalactiques ni de robots destructeurs dans cette ?uvre de science-fiction contemplative, également signée Tarkovski. Plus accessible que Solaris, Stalker est une odyssée mystique et hypnotique au sein d'un univers déroutant qui ravira tous les fans de road-trips psychés et de post-apo. Une scène de télékinésie particulièrement glaçante devrait aussi séduire les fans de Matrix et tous ceux qui savent que <em>"la cuillère n'existe pas"</em>.<strong>A savoir :</strong> Prix du jury au festival de Cannes en 1980, <em>Stalker</em> a tant marqué l'univers de la SF qu'il a inspiré un jeu vidéo du même nom qui se déroule à Tchernobyl. <strong>Enki Bilal </strong>et <strong>Orchestral Maneuvre in the Dark</strong> y font également référence. attribute_separationhr|"> 

Kin-dza-dza! (1986) de Gueorgui Danielia

<strong>Qu'est-ce que c'est :</strong> Une comédie de science-fiction au sein d'un univers dystopique et délirant. C'est l'histoire de deux terriens, Diadia Vova et Skripatch qui vont débarquer sur la planète désertique Pluke après avoir manipulé une étrange machine. Ils vont faire la rencontre d'une très exotique société de télépathes qui, bien que dotés d'une technologie supérieure à la notre, vivent dans un système social barbare et inégalitaire.<strong> Pourquoi le voir :</strong> Parce que c'est un film de SF culte en Russie qui dénonce avec beaucoup d'humour les sociétés de classes, l'embrigadement et les sectes. Il héberge tout un lot de personnages délurés et excentriques, des gadgets insensés, des engins bringuebalants et surtout nombres de situations surréalistes que n'auraient pas reniées <strong>Alexandro Jodorowksy</strong>, <strong>Caro </strong>et <strong>Jeunet </strong>ou encore <strong>Terry Gilliam</strong>.<strong>A savoir : </strong>Les habitants de Pluke, bien que télépathes, ont un langage riche et amusant qui a été inventé spécialement pour le film. On raconte qu'un petit dictionnaire de cette langue aurait même été édité en Russie.attribute_separationhr|"> 

Night Watch (2004) de Timur Bekmambetov

<strong>Qu?est-ce que c?est :</strong> le premier succès du réalisateur <strong>Timur Bekmambetov</strong>, plus connu dans nos contrées pour Wanted ou encore Abraham Lincoln : chasseur de Vampires. Night Watch est le premier volet d'une trilogie épique qui raconte la guerre secrète que se livrent, à Moscou, les <em>"autres"</em>, des individus aux pouvoirs surnaturels, du genre vampires, qui défendent les forces du bien? ou du mal.<strong>Pourquoi le voir :</strong> Un déluge d'effets-spéciaux, des ralentis clipesques et un montage déchaîné font de <em>Night Watch</em> l'outsider de ce classement. Il est en effet beaucoup plus rapide et furieux que ses aînés glacés et minimalistes. Pourtant cette sorte d'Underworld soviétique qui n'a jamais peur de la surenchère ni des expériences de mise en scène douteuses reste un divertissement exotique particulièrement généreux. <strong>A Savoir :</strong> Il s'agit du premier grand film d'action russe à s'exporter à l'étranger et c'est ce qui a permis à <strong>Timur Bekmam</strong><strong>betov</strong> de continuer sa carrière à Hollywood. attribute_separationhr|"> 

La Planète des tempêtes (1962) de Pavel Klushantsev

<strong>Qu?est-ce que c?est :</strong> Un précurseur de la Science-fiction moderne qui raconte le voyage de trois vaisseaux russes vers la planète Vénus puis les mésaventures de leurs cosmonautes au sein de cette planète inhospitalière. Ils devront faire face à des extra-terrestres, des dinosaures et même une éruption volcanique.<strong>Pourquoi le voir :</strong> Définitivement culte, <em>la Planète des Tempêtes</em> est un retour aux sources rafraîchissant et amusant à tester pour les amateurs de SF. Si ses monstres costumés et ses cosmonautes en fer blanc sont aussi charmants que kitchs aujourd'hui, le talent et l'influence de <strong>Pavel Klushantsev</strong> ne sont plus à démontrer sur le cinéma mondial. Ce réalisateur russe est en effet un pionnier des effets-spéciaux et notamment du trucage de l'apesanteur. <strong>Stanley Kubrick</strong>, son grand admirateur, lui fera quelques clins-d '?il dans 2001 l'Odyssée de l'Espace. Pendant la Perestroïka, un certain <strong>George Lucas</strong> entreprit même le voyage jusqu'à Moscou pour rencontrer, en vain, celui qu'on surnomme parfois "le parrain de Star Wars". Ainsi, la franchise ne serait peut-être pas ce qu'elle est aujourd'hui sans <em>la Planète des Tempêtes</em> qui se savoure aujourd'hui comme une sympathique série B.  <strong>A savoir :</strong> Même si ce fut rarement le cas dans la carrière de <strong>Pavel Klushantsev</strong>, le régime soviétique a soutenu ce film de SF, pourtant un genre délaissé à l'époque. L'intérêt était bien sûr de faire comprendre, à travers une fiction, l'avancée de l'URSS dans la conquête spatiale. En effet, l'année 1961 est marquée par le voyage du premier homme dans l'espace : le russe <strong>Youri Gagarine</strong>.attribute_separationhr|"> 

Si l’été est la saison rêvée des blockbusters américains "grand spectacle", l'hiver semble plus propice aux charmes de la science-fiction venue de l’est. Petite visite guidée...et périlleuse.      A des années-lumière des blockbusters estivaux, un film de science-fiction russe a été aperçu en orbite autour de la terre cet hiver. Il est difficile d’être un dieu, trip halluciné et neigeux de presque 3 heures, tout droit venu de la planète Arkanar, a profité du froid pour s'installer sans un bruit dans quelques salles de l’hexagone. L’occasion ou jamais de (re)découvrir les charmes du genre si particulier de la Science-Fiction soviétique. Enfilez vos chapka et vos ceintures anti-gravité : voici 7 films insolites qui vont tester vos limites d'aventuriers du grand écran. Décollage immédiat.Mathias Averty