Pixels

Mêlant humour potache -- parfois un peu lourd -- et effets spéciaux, "Pixels" est une parfaite comédie familiale d'été et un tour de force. En effet, il a fallu négocier âprement avec les studios de jeux vidéo pour obtenir l'autorisation d'utiliser leurs héros dans un seul film.

"Pixels" est un excellent divertissement qui pêche seulement par une longueur excessive dans sa deuxième partie. Du cinéma pop-corn original, allant au bout de son concept, et assumant son idiotie. Un petit bonheur de plaisir coupable.

Souvent drôle et fantaisiste, même si les enfants ne comprendront pas les références sans fin aux années 80.

Cette imitation plaisante de "SOS Fantômes" est étrangement satisfaisante pour une comédie d'Adam Sandler.

Sorti tout droit des années 90, "Pixels" n'a pas compris que les gamers qu'il caricature sont en fait le public auquel il s'adresse. Heureusement que l'esthétique et Peter Dinklage sont là pour sauver l'entreprise.

Même s'il est très difficile de respecter ou soutenir totalement "Pixels", il est également impossible de le détester.

Certains films sont si interminables qu'on a l'impression qu'ils ne finiront jamais, tandis que d'autres sont faits avec une telle médiocrité qu'on attend la plupart du temps qu'ils démarrent vraiment. "Pixels", d'une manière ou d'une autre, fait les deux à la fois.

On peut voir toutes les astuces du réalisateur - Hey, ajoutons un enfant mignon ! Ajoutons un pote animé marrant ! - mais on n'arrive pas à comprendre pourquoi ils ont voulu faire ce film en premier lieu.

Difficile de regarder "Pixels" sans se dire que Sandler et compagnie ont raté une grande opportunité ici.

Une partie du problème vient du flou autour du public ciblé par le réalisateur. C'est un film à gros budget consacré à la nostalgie des années 1980 mais destiné à des enfants qui n'ont aucune connexion émotionnelle avec cette décennie. Le film est également incroyablement sexiste.

En théorie, ça aurait pu être très drôle, en particulier pour ceux qui ont de bons souvenirs des jeux vidéos des années 80.

On a l'impression que les mecs ont dépensé le budget à 9 chiffres en virées chez Hooters (une chaîne de restaurants dans laquelle les serveuses vêtues de minishorts affichent des décolletés pulpeux ndlr).

Des blagues débiles, de l'action bidon et le portrait des névroses des personnes d'âge-mur. En d'autres termes, un film d'Adam Sandler.