Toutes les critiques de Padre Nuestro (Sangre de mi sangre)

Les critiques de Première

  1. Première
    par Alex Masson

    Dans l’Amérique de Padre nuestro, il faut mettre la main au (melting) pot pour s’en sortir, faire les poches de ses proches pour
    devenir quelqu’un. Le constat est dur ? Pas autant que Zalla et son refus du sentimentalisme, avec ses personnages qu’il observe se noyer dans des situations inextricables. Jusqu’à tirer parfois un peu trop fort sur les ficelles de la tragédie grecque. Padre nuestro n’en renoue pas moins avec la veine âpre d’un certain cinéma new-yorkais des années 70, traquant l’humanité enfouie sous l’asservissement social de manière aussi viscérale et avec les mêmes audaces qu’un Scorsese ou un Ferrara à leurs débuts.

Les critiques de la Presse

  1. Brazil
    par Cédric Janet

    La mise en scène est magistrale et le rythme du film réglé comme une montre suisse. Du très bon cinéma.

  2. Le Monde
    par Jean-Luc Douin

    Vif, rageur, caméra sur l'épaule et sans complaisances visuelles ni misérabilistes, Christopher Zalla filme son histoire comme un thriller. L'arrière-plan social est finement suggéré, en appui d'une intrigue qui suit en parallèle les trajectoires des deux faux frères. Chronique de sans-identité, sans-famille, peinture d'un univers où la confiance est plus rare que la trahison, Padre nuestro use d'un réalisme stylisé, séduisant, et nous arrive auréolé d'un Grand Prix du jury au Festival du cinéma américain de Sundance, récompense non usurpée.

  3. Paris Match
    par Alain Spira

    Récompensé par un Grand prix au dernier Festival de Sundance, ce film, armé d'un scénario brillant comme une lame, vous tient menotté de la première à la dernière minute. Le film de Christopher Zalla est un magistral tord-boyaux fait de larmes et de sang. Son goût n'est pas près de s'effacer de nos mémoires.

  4. Télérama
    par Samuel Douhaire

    C'est indéniable, Christopher Zalla est pétri de talent. Il sait trousser un scénario complexe, équilibrer tension dramatique et humour, mais aussi chronique sociale et réflexion sur la paternité. Il tire le meilleur parti d'acteurs énergiques et attachants. Et sa vision des bas-fonds de Brooklyn, où des sans-papiers condamnés à l'invisibilité tentent d'arracher leur part du rêve américain, impressionne par son réalisme. D'où vient alors la gêne ressentie à la longue devant Padre Nuestro ? Peut-être d'une réalisation ostentatoire - caméra trop mobile, abus de gros plans, image crade et chic à la fois -, proche des canons du festival de cinéma indépendant de Sundance.