-
Fasciné depuis l'adolescence par le gangster, Richet en connaît les écrits, les excès, les fulgurances et surtout, la complexité. Il en a digéré les innombrables facettes, volontiers contradictoires, pour accoucher d'un vrai héros, tour à tour romantique et violent, égocentrique et généreux, machiavélique et idéaliste. D'où la crédibilité de son personnage, très proche de ce que fut le voyou natif de Clichy et fidèle à ce jeune rebelle abîmé par la guerre d'Algérie et ulcéré par le conservatisme de la France des Trente Glorieuses. Grâce à un scénario impeccablement documenté et une mise en scène nerveuse à l'américaine, Richet nous embarque, dès ses premiers plans, dans le vertigineux tourbillon de la vie de Mesrine.
Toutes les critiques de Mesrine : L'Instinct De Mort
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Le Mesrine de Richet a les atours de la tragédie de toujours, mais avec des contours modernes. Il y a un nerf dans sa réalisation qui rend l'écran mouvant. Une urgence qui fascine. Jamais son sujet ne dépasse Richet, jamais il ne se laisse dominer par lui. Vincent Cassel trouve ici un des meilleurs rôles de sa carrière, déjà jalonnée de fameux numéros de funambule: La Haine, Sur mes lèvres, Blueberry... Mais son Mesrine les dépasse tous.
-
Le premier volet de ce "diptyque biopic cinématographique", réalisé avec talent par Jean-François Richet, s'ouvre comme un film de gangsters français, dans la veine d'un bon Verneuil, avec des mouvements de caméra nerveux. La puissance de Vincent Cassel, la force de son interprétation donnent corps à la face très sombre de cet homme devenu une légende.
-
Conquis par la puissance d'interprétation de Cassel (Mesrine, c'est lui) et le style Richet [...], on attend le second volet avec impatience.
-
Richet commence par conduire son film en père peinard avec un classicisme inquiétant, mais ce n'est qu'une mise en jambes. Plus son héros prend de l'épaisseur, plus le rythme de densifie et acquiert de l'énergie. Aussi efficace qu'un thriller américain, ce biopic conserve la patte des grands polars à la française avec une reconstitution minutieuse, un casting sans petits rôles et un Vincent Cassel caméléonesque, immense de présence de d'intériorité.
-
Braquages audacieux, évasions spectaculaires, kidnappings, prises d’otages : le film est d’abord un vrai policier, respectant les lois du genre, avec une reconstitution convaincante de la décennie 60/70. Jean-François Richet filme énergiquement ce polar nerveux et riche en aventures, qui cohabite avec le portrait complexe, sans concession ni flatterie, d’un gangster, pas d’un Robin des bois, d’un homme à la fois romantique et impitoyable, viscéralement rebelle à l’ordre établi. Un personnage très romanesque puissamment interprété par Vincent Cassel.