Le Monde de Fred

Interviewer désabusé de footballeurs, dragueur invétéré et quadra angoissé, Fred constitue un bon personnage de comédie, auquel l’acteur Olivier Soler offre une douce folie. L’apparition de célébrités (Franck Ribéry, Virginie Ledoyen ou Emmanuel Petit) dans leurs propres rôles renforce par ailleurs la spontanéité de cette crise existentielle à l’atmosphère décalée. Dommage toutefois de voir une
telle vivacité s’estomper dans la dernière ligne droite pour rejoindre les rangs d’une quête classique de responsabilité.

Un film très foot, qui nous fait partager les états d'âme de Fred (Olivier Soler), un passionné de ballon rond qui interviewe des joueurs pour la télé et cherche à percer dans le journalisme.

Valérie Müller-Preljocaj signe ici un petit film gorgé de bonheur.

Petite comédie indépendante qui dégage un certain charme, Le monde de Fred est l’occasion de (re)découvrir un scénariste-acteur talentueux, le facétieux Olivier Soler. Le long-métrage vaut le détour rien que pour sa prestation.

En dépit d’une longue mise en place, cette fable sur le sens de la vie finit par nous séduire. La scène avec l’écrivain imbu de son pseudo-talent est un grand moment d’hilarité.

Ce petit film apparemment sans consistance cache bien son jeu (de pieds) et crée une atmosphère surprenante, entre football et paternité.

Il est regrettable que la délicieuse impertinence de ce premier film, affranchi des cadres traditionnels de production, cède progressivement du terrain à une intrigue sentimentale plus convenue.

Reposant essentiellement sur la drôlerie et le charme de cocker d’Olivier Soler (qui a coécrit le film en se basant sur des situations vécues), Le Monde de Fred dévoile, à défaut d’une mise en scène inspirée, un véritable sens de la comédie, qu’on aimerait voir s’épanouir dans un film mieux troussé.

Malgré des défauts scénaristiques, la métaphore footballistique pour représenter des ambitions de cinéma est plaisante.

Parti d'une idée initiale assez alléchante, Le monde de Fred peine pourtant à captiver son spectateur.

Cette comédie minimaliste, signée ­Valérie Müller-Preljocaj, fait parfois mouche sur les déconvenues du quadra qui galère et se cherche encore, mais son versant improvisé entre potes se retourne souvent contre elle.