La Ballade de l'impossible

Entouré d'une équipe de virtuoses, il compose une oeuvre d'une beauté formelle renversante qui restitue avec la même précision une époque et les tumultes amoureux et sexuel qui agite les personnages. Le film n'évite pas toujours les défauts de l'adaptation littéraire mais le charme mélancolique de Kenichi Matsyama et la fragilité douloureuse de Rinko Kikuchi justifient à eux seuls la ballade.

Le sentiment poignant qui se dégage de ce beau film se met au diapason de «Norvegian Wood», chanson des Beatles qui lui donne son titre original. On y parle d'amours mortes laissant des traces indélébiles au cœur et à l'âme.

Un film magnifique qui se regarde comme il se lit. (…) Splendide et mélancolique.

Un film lent, sensible, sur le deuil, le désir et l’amour. Très attachant.

Au bout du chemin, si l'on a su lâcher prise, ne pas attendre trop de paroxysmes, on ressort de cette Ballade comme d'un songe, des images mystérieuses et des bribes de mélodies plein la tête.

Mise en scène avec délicatesse et maîtrise, cette étrange romance mêlant sexualité, deuil, culpabilité et rédemption se révèle aussi envoûtante que le In the Mood for Love de Wong Kar-wai.

Magistralement filmée, cette oeuvre romantique et sensuelle étire ses membres endoloris par le deuil sur près de deux heures quinze de passion, de désirs et de souffrance? (...) Ce drame intimiste calligraphie avec délicatesse les corps et les âmes.

La ballade de l’impossible (…) devient une suite de variations, un chant long et douloureux qui répète sans pouvoir y échapper les mêmes chagrins dans des tons à la fois différents et proches.

L'auteur de Cyclo et A la verticale de l'été, Tran Anh Hung, revient avec une adaptation du célèbre romancier japonais, Haruki Murakami, La ballade de l'impossible. Un voyage mélancolique et sentimental, un peu glacé et dépressif, mais sublime.

L’affaire est faite : l’amour et la mort, la jeunesse qui file entre les doigts à toute allure et, bientôt, le temps des regrets et des remords. Tran Anh Hung s’est cru obligé d’y ajouter, peut-être malgré lui, une puissante dose de nostalgie sur l’air trop joué du 'c’était mieux avant'.

De jolies scènes, des chutes de tension, des personnages attachants, un léger ennui.

Le film n'atteint jamais cette profondeur émotionnelle que l'on attendrait d'une telle histoire d'amour, de regret et de culpabilité. La souffrance peut-être beauté, ici, elle est ennui.