Toutes les critiques de L'Amour dure trois ans

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Flaubert écrivait : « Madame Bovary, c’est moi. » Frédéric Beigbeder pourrait sûrement en dire autant de Marc Marronnier, antihéros touchant, irritant, mondain, cabot, maso, séducteur, dont il a couché les mésaventures amoureuses dans le livre éponyme, sans en nier la nature autobiographique. Le principal défi, on l’imagine, consistait donc pour lui à dénicher l’acteur idoine. Le comique Gaspard Proust, même menton en galoche et même dandysme désinvolte, remplit les conditions, et bien davantage. C’est une révélation, face à une Louise Bourgoin qui confirme ses prédispositions pour les rôles de délicieuses effrontées. Directeur d’acteurs compétent, Beigbeder signe, en bon écrivain qui se respecte, un premier film copieusement « littéraire » : les personnages s’expriment par des aphorismes dignes de Guitry (« Les époux dînent, les amants déjeunent »), les références pleuvent (Soljenitsyne, Bukowski), les séquences sont chapitrées... Tout cet héritage, plus drôle qu’encombrant, n’empêche pas Beigbeder de penser en images.En témoignent le brillant prologue (montage accéléré d’une histoire d’amour) ou l’utilisation judicieuse des mémos en incrustation (idée empruntée, entre autres, à Jan Kounen). L’influence de Woody Allen, idole absolue du néo-cinéaste, est, elle, clairement revendiquée dans cette romcom française atypique qui assume les clichés pour mieux les passer à la moulinette de l’absurde. À l’instar d’Alvy Singer (le héros d’Annie Hall), Marc Marronnier personnifie la condition masculine dans sa médiocrité comme dans sa grandeur. Marc Marronnier, c’est nous !

  2. Première
    par Damien Leblanc

    Pour son passage derrière la caméra, Frédéric Beigbeder met en abyme son propre roman, L'Amour dure trois ans, pensant réaliser là une comédie romantique iconoclaste. Las, le film cède à toutes sortes de tentations qui finissent par ne plus raconter grand-chose.

Les critiques de la Presse

  1. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Il y a de l’humour, du recul, de l’hypersensualité dans ce premier film de Beigbeder, une comédie dont on se souviendra bien au-delà de trois ans.

  2. Le Figaro
    par Emmanuele Frois

    Frédéric Beigbeder réussit son passage derrière la caméra avec cette comédie romantique enlevée par une bande d'acteurs formidable.

  3. Public
    par La rédaction de Public

    Frédric Beigbeder a tout pour agacer (...) Mais très vite on lui pardonne tout car on est séduit par son univers décalé et son auto-dérision forcenée.

  4. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Frédéric Beigbeder (...) signe (...) un pure comédie romantique en rupture avec les codes du genre. Chaque fois qu ela guimauve affleure, la voilà joyeusement étrillée par un humour trash, parfaitement servi par un troupe heureuse d'être à la fête.

  5. Le Figaro
    par Jean-Luc Wachthausen

    Comme dans toute bonne comédie, il ne manque presque rien à cette mécanique de précision où le rythme des dialogues va de pair avec la valse des sentiments. Poète ou grivois, Frédéric Beigbeder réussit à être à la fois drôle et profond, ce qui n'est pas facile.

  6. Le JDD
    par Barbara Théate

    Malheureusement, entre chute de rythme et marivaudage romantique un brin répétitif, Beigbeder ne tient pas entièrement la distance.

  7. Libération
    par Gilles Renault

    (...) Frédéric Beigbeder (...) présente son "meilleur film". Ce qui se défend, aussi longtemps qu'il n'en aura pas signé un deuxième, variante d'un de ses romans, le "meilleur film" de Beigbeder n'est pas si mal que ça.

  8. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Le film est drôle et pétillant. Léger, au bon sens du terme. Les dialogues claquent, les personnages sont croqués avec le regard aiguisé du moraliste, la bande originale est exquise...

  9. A voir à lire
    par Jean-Patrick Géraud

    (...) une comédie romantique à la française bien jouée, pas gnan-gnan, divertissement efficace en ce début d’année.

  10. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    On y trouve de jolis moments de comédie romantique et des idées de cinéma. Mais le réjouissant mauvais esprit frondeur qui caractérise l'auteur fait place à un étonnant filet d'eau tiède, trop gentillet.

  11. Nouvel Obs
    par Florence Raillard

    Frédéric Beigbeder est un malin, il sait jouer sur tous les publics. Pour sa premièere réalisation, il s'auto-met en scène en adaptant ses propres écrits inspirés de sa vie. (...) Mais évidemment ce dandy parisien ne signe pas qu'une simple comédie sentimentale. Il fait moult clin d'oeil à ses copains du cinéma, de l'édition et de la nuit, et se moque de lui pour couper l'herbe sous le pied à la critique. Le résultat est aussi frais et drôle que Louise Bourgoin, son coup de foudre, et aussi Beigbederien que Gaspard Proust qui l'incarne. Quant à faire jouer les homos à Joeystarr, fallait oser .

  12. Chronic'art
    par Axel Zeppenfeld

    Beigbeder abuse d'une assurance tout risque, du confort habile qui consiste à se dédouaner en permanence de tout ce qu'il avance. La distance prise sur tout, même sur la proposition principale du film (l'amour qui durerait trois ans), adroite manière de ne rien dire, finit par irriter. Au fond, qu'attendre de plus de celui qui passe sa vie à ne croire en rien et à le dire ?

  13. Le JDD
    par Barbara Théate

    Même si le film finit par tourner un peu à vide, on aime la désinvolture de Gaspard Proust et le charme de lOUISE bOURGOIN;

  14. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Une comédie de mœurs qui oscille entre romantisme et cynisme. Plus beauf branché qu'inspiré.