Inland Empire

Ce film va diviser. Les habitués de Lynch, rassurés tout au long d’un parcours dont ils ont appris à reconnaître les signes, seront d’autant plus satisfaits que l’aventure était risquée. Les autres penseront que Lynch est allé trop loin , et séduit trop peu pour donner envie de faire l’effort de participer. Tant pis pour eux. (…) Se laisser aller, c’est s’offrir une expérience stupéfiante dont on ne regrettera pas une minute. Il y en a 172. Et un conseil : ne ratez pas le générique de fin.

Un film dans le film, radical, dantesque, troué de fulgurances poétiques et qui ne mettra personne d’accord.

David Lynch adore lâcher son public dans des univers déstabilisant. Avec Inland empire, le cinéaste va encore plus loin dans l'irrationnel et abandonne toute velléité d'ébauche d'un semblant d'histoire cohérente. Inutile d'attraper la migraine en tentant de chercher un sens à ce film expérimental et labyrinthique, où se croisent une actrice perdue entre rêve et réalité, des prostituées d'Europe de l'Est, des personnages à tête de lapin qui jouent une pièce absurde... Comprenne qui pourra.