Date de sortie 8 septembre 2010
Durée 120 mn
Réalisé par Xavier Beauvois
Avec Lambert Wilson , Jean-Marie Frin , Jacques Herlin
Scénariste(s) Xavier Beauvois, Etienne Comar
Distributeur MARS DISTRIBUTION
Année de production 2010
Pays de production France
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans.Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste, la terreur s’installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour… Ce film s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996.

Toutes les séances de Des hommes et des dieux

Critiques de Des hommes et des dieux

  1. Première
    par Emilie Lefort

    Dans le nouveau film de Xavier Beauvois, il y a des hommes. Des hommes perdus, en proie avec leurs doutes, leurs engagements et leur foi. Des hommes de Dieu face à la violence du monde et à la peur. Revenant sur la tragédie de Tibhirine, le cinéaste propose un portrait contemplatif qui nous fait pénétrer dans l'intimité de ces moines. On pourra reprocher à Beauvois quelques longueurs et des passages chargés en symbolisme, chaque plan n'en demeure pas moins fascinant. On est envouté par ce récit mêlé de chants religieux et de prières. Si la religion vous provoque des crises d'urticaires, vous risquez de ne pas le supporter, mais ce serait vraiment rater une expérience de cinéma pas comme les autres.

  2. Première
    par Bernard Achour

    Sans verser, ni de près ni de loin, dans une bondieuserie qui aurait transformé son projet en une pesante apologie de la foi, le cinéaste tire de ces faits une parabole d’envergure quasi mythologique sur un sujet qu’il suffit d’évoquer pour qu’il devienne aussitôt essentiel : le choix de mourir pour une cause. (...) Il n’est cependant pas impossible que le traumatisme esthétique et spirituel qui nous laisse en bout de course dans un état proche de la sidération soit essentiellement dû à l’envol dramatique déployé dans le dernier tiers du film. Car,avant l’extraordinaire « duel » sonore entre le vrombissement d’un avion militaire et les chants qui s’élèvent du monastère en contrebas et, surtout, avant la séquence instantanément indélébile où les religieux prennent leur décision fatale tandis que se déchaînent les tempêtes lyriques du Lac des cygnes, l’orchestration des principaux enjeux peinait un peu à trouver ses marques. La faute à des personnages en forme de silhouettes (parmi lesquelles celle du médecin, auquel Michael Lonsdale prête un déchirant charisme), à un contexte parfois trop allusif et à un traitement un peu rapide de la menace qui pèse sur le pays. L’épiphanie est donc d’autant plus frappante qu’elle tarde à venir.