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La Guerre des boutons : tout savoir sur le conflit entre les deux adaptations récentes

La Guerre du casting

Pour attirer un maximum de spectateurs dans les salles obscures, les réalisateurs ont misé sur des castings très lourds des deux côtés. Alors que <strong>Christophe Barratier</strong> a rassemblé devant sa caméra <strong>Laetitia Casta</strong>, <strong>Guillaume Canet</strong>, <strong>Gérard Jugnot</strong>,<strong> Kad Merad</strong> ou encore <strong>François Morel</strong>, <strong>Yann Samuell </strong>a fait tourner de son côté <strong>Eric Elmosnino</strong>, <strong>Mathilde Seigner</strong>, <strong>Alain Chabat</strong> ou encore <strong>Fred Testot</strong>. Un casting qui aurait intéressé <strong>Thomas Langmann</strong>, producteur de <em>La Nouvelle Guerre des bouton</em>s. Selon les rumeurs, il aurait appelé à de nombreuses reprises Yann Samuell (pour qu'il abandonne son projet) mais également les acteurs de ce film. Chose qu'a niée <strong>Mathilde Seigner</strong>. 

La guerre des projets

Si <strong>Marc Du Pontavice </strong>cherchait déjà des investisseurs pour sa<em> Guerre des boutons</em> lors du Festival de Cannes 2010, <strong>Thomas Langmann</strong> met la main à la pâte de son adaptation en juillet 2010 lorsqu'il reçoit un scénario d'un auteur inconnu précisant que les droits du livre tombent dans le domaine public en octobre 2010. Il confie le projet à Christophe Barratier et se lance en changeant juste d'époque : son film se déroule en 1944, pendant l'occupation allemande. 

La guerre de la sortie en salles

Les deux films se sont livrés une concurrence féroce avant même leur sortie en salles. Si le long-métrage de <strong>Yann Samuell </strong>a porté le premier coup à son adversaire en dévoilant en premier une poignée de clichés ainsi qu'une affiche, le second n'a pas tardé à répliquer. Les producteurs ont avancé la date de tournage pour ne pas laisser le champ libre au film rival. Alors que le tournage se terminait le 28 juillet 2011, Mars Films annonce la sortie du film le 28 septembre. Un délai tellement court que les équipes techniques sont triplées pour terminer dans les temps. UGC réplique en programmant sa <strong>Guerre des boutons</strong> le 14 septembre en lieu et place du 23 novembre. Ce qui a réjoui leurs rivaux. <em>"En se plaçant si tôt, leur promotion est morte. La presse ne rentre pas avant la mi-août"</em>, affirmait à l'époque un complice de <strong>Christophe Barratier</strong> (La Nouvelle Guerre des boutons). Prêt à combattre malgré tout UGC a avancé la sortie de <em>La Nouvelle Guerre des boutons</em> au 21 septembre. >>> La Guerre (des boutons) ne fait que commencer...

La guerre des petites phrases

Des petits tacles plus ou moins discrets sont venus émailler les réjouissances. Et pas que du côté des principaux intéressés. L'arrivée de deux adaptations d'un même livre à deux semaines d'intervalle - une première- a fait parler. <em>"C'est un concours de fric et d'ego qui n'est pas à l'honneur du cinéma français</em>", affirmait ainsi un investisseur cité par ?<em>L'Express</em> en 2011. <strong>Yann Samuell</strong>, interrogé par nos confrères du <em>Monde</em>, regrettait de son côté les méthodes de ses rivaux : "<strong>Langmann</strong> m'a proposé de manière insistante un chèque en blanc pour mon prochain film si j'abandonnais celui-ci. Entre les tentatives de soudoiement et les appels passés à mon équipe technique, les méthodes qu'a employées Langmann pour faire tomber notre film étaient odieuses, pire, mafieuses." Des affirmations contestées dans l'autre camp. "<em>C'est totalement faux ! On n'a aucune envie de travailler avec Yann Samuell</em>" a précise Emmanuel Montamat qui a coproduit La Nouvelle Guerre des boutons. 

La guerre pour Canal +

La guerre a fait rage entre les deux producteurs pour rafler le soutien de Canal +. La chaîne a laissé aux deux camps jusqu'au mois de janvier 2011 pour présenter le meilleur projet (scénario, financement etc...). Si <strong>Marc du Pontavice</strong> était en contact en premier avec les responsables de la chaîne cryptée, il est contraint de se contenter d'un léger coup de main de cette dernière. Elle lui demandait, pour s'engager pleinement dans ce projet, de sortir son film un an avant celui de son concurrent. Une condition impossible pour lui. TF1 de son côté a décidé de ne pas se mouiller et a coproduit les deux films.

La guerre pour une réplique

<em>"Si j'aurais su, j'aurais pas venu."</em> Cette réplique est l'une des plus marquantes du film d'<strong>Yves Robert</strong>. Mais contrairement aux idées reçues, elle n'est pas signée <strong>Louis Pergaud</strong>. C'est le réalisateur qui l'a imaginée pour son film. C'est donc son épouse et veuve <strong>Danièle Delorme</strong> qui en a les droits. Les deux duos <strong>Langmann</strong> - <strong>Barratier</strong> / <strong>Samuell</strong> - <strong>du Pontavice</strong> ont donc fait des pieds et des mains pour que cette dernière cède ses droits d'exploitation. Mais ils lui demandaient, <em>"en plus des droits pour cette réplique"</em>,<em> "d'arrêter l'exploitation</em>" du film d'<strong>Yves Robert</strong>. Une demande impossible à satisfaire tant les rediffusions sont une manne financière importante.

La guerre des critiques

Egalité parfaite au niveau qualité pour Jérôme Dittmar qui a signé les critiques de <em>Fluctuat</em>. Concernant La Guerre des boutons de <strong>Yann Samuell,</strong> ?il écrit? : <em>"Moche et mal joué, filmé comme un Jason Bourne et idéologiquement douteux, il donne mal au coeur.</em>" ?L'avis est tout aussi cinglant? pour La Nouvelle Guerre des boutons de <strong>Christophe Barratier</strong> : "Si le papa des Choristes s'en sort par son professionnalisme, sur le fond sa version sous l'Occupation n'est guère mieux que son concurrent."

La guerre des chiffres

Le combat était extrêmement serré dans les salles obscures. La preuve avec les chiffres de la première séance parisienne des deux films : 1901 curieux pour La Guerre des boutons et 1579 pour La Nouvelle Guerre des boutons. Le score est encore plus serré lorsqu'on regarde les chiffres de la première journée. 92 145 spectateurs (542 écrans) pour <strong>Christophe Barratier</strong> <em>(La Nouvelle Guerre des boutons</em>) contre 87 900 (596 ciné) pour celui de <strong>Yann Samuell.</strong> Au total, ces deux adaptations ont rassemblé respectivement 1 528 351 personnes et 1 425 926 00 curieux. Avantage donc pour <strong>Christophe Barratier</strong>.>>> La Guerre des boutons : la guerre des chiffres ne fait que commencer

Retour sur la guéguerre entre La Guerre des boutons de Yann Samuell et La Nouvelle Guerre des boutons de Christophe Barratier.Il est des films et des sujets qui inspirent les réalisateurs. Tout comme Yves Saint-Laurent qui a eu droit à deux biopics en l'espace de quelques mois (Yves Saint-Laurent de Jalil Lespert et Saint-Laurent de Bertrand Bonello), La Guerre des boutons a donné lieu un vrai affrontement dans les salles obscures avec d'un côté La Nouvelle Guerre des boutons de Christophe Barratier (21 septembre 2011 au ciné) et La Guerre des Boutons de Yann Samuell (14 septembre 2011). Avant de redécouvrir le film original d'Yves Robert rediffusé ce mardi soir à 20h50 sur HD1, retour sur les points de discorde entre les deux adaptations sorties en 2011.