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Depuis le temps que, devant votre poste, vous répondez à la place des candidats, vous brûlez de concourir à Questions pour un champion ? Un des journalistes du magazine Télé 7 Jours s’est inscrit anonymement. Impression in vivo et astuces à gogo.

Depuis le temps que, devant votre poste, vous répondez à la place des candidats, vous brûlez de concourir à Questions pour un champion ? Un des journalistes du magazine Télé 7 Jours s’est inscrit anonymement. Impression in vivo et astuces à gogo.Mardi 14 juin, 8 heures, studio de la Plaine Saint-Denis où l’émission est enregistrée. Nous sommes une bonne soixantaine de concurrents. À raison d’une douzaine par émission mise en boîte ce jour-là, cela chiffre vite. Le stress est palpable, particulièrement pour ceux dont c’est la première fois. Toutes les régions de France sont représentées, d’Aix à Lille, comme toutes ses catégories sociales, de Ludovic, jeune diplômé en recherche d’emploi, à Maria, sympathique mère de famille marseillaise. Les assistantes de prod nous accueillent et nous dirigent vers les loges. Objet : vérification de la télégénie de nos costumes de scène ! Couleurs sombres et rayures sont proscrites. L’émission devant passer en août, il faut faire vacances. Ma chemise mauve et ma cravate Marilyn, un peu voyante, passent la censure. Mais, je dois tomber la veste.La tension monte. Patientant sur canapé en compagnie de mes douze adversaires, je réalise l’abîme qu’il y a entre se mesurer à des concurrents sur le Net (sur Questions pour un champion online) et participer en vrai. Seul Bernard, prof de français à la retraite et lauréat de la manche précédente, paraît décontracté.Pourtant, se qualifier n’est pas une mince affaire. J’ai envoyé mes coordonnées par Internet, il y a un an. Plusieurs mois plus tard, j’ai enfin reçu ma convocation aux sélections régionales de Paris. M’attendait un véritable parcours d’obstacles ! À commencer par deux quiz papier de quarante questions. Il faut obtenir entre 25 et 30 bonnes réponses à chaque fois. Les heureux élus dont je suis (de 108 nous sommes passés à 29), se soumettent alors à l’épreuve du casting. À chacun de se présenter en public et face caméra. Et là, peu improvisent ! L’un a prévu un maillot de foot aux couleurs du Brésil, tel autre a dû rôder son laïus des dizaines de fois devant sa glace. Je n’ai rien préparé. Malgré tout, je garde le sourire. Bien m’en a pris. En avril 2011, un coup de fil m’informe de ma participation en juin.9h30, retour au studio. Julien Lepers est arrivé. En attendant mon passage, en troisième série, je l’observe. Il a besoin qu’on lui donne la réplique. Aux candidats de rentrer dans son jeu sous peine de se faire gentiment gronder. Je patiente, mon arme secrète musicale sur les genoux… mon accordéon.Cela va être à mon tour d’entrer en piste. Une assistante me briefe une dernière fois : "N’oubliez pas de sourire, ne touchez pas le buzzer, attention à la marche et… n’oubliez pas de sourire." C’est parti ! En bon pro, Julien nous met à l’aise et blague avec nous. J’en oublie presque les caméras et le journal pour me consacrer au jeu. Après tout, c’est pour ça que je suis là. Et ça a marché !Fabrice Benoist de Télé 7 JoursQuelques trucs pour être un bon candidat- Ayez la pêche : vous êtes sur scène, souriez, souriez, souriez.- Préparez-vous : entraînez-vous en club ou en ligne (www.qpuc.france3.fr).- Gérez votre stress : respirez à fond, faites le vide au moment des pauses.- Restez nature : laissez-vous prendre au jeu.- Croyez à la chance : si, lors du "Quatre à la suite", les thèmes des questionnaires ne vous inspirent pas, tentez l’option mystère. Une fois sur la sellette, n’hésitez pas à vous oxygéner le cerveau. Pour ma part, fermer les yeux m’a permis de rester concentré.- Souriez !Si tout se passe bien, vous remporterez la partie en vous étant amusé. Ce qui devrait vous permettre d’aborder la suivante plus décontracté et, pourquoi pas, d’aller décrocher la cagnotte !