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C’est le 14 mai 2009 que vous pourrez retrouver en librairie l’ouvrage autobiographique de Nelson Monfort. Outre les événements sportifs auxquels il a assisté et leurs protagonistes, il y évoque son parcours et celui du service public, qui l’emploie depuis plus de 20 ans maintenant.

C’est le 14 mai 2009 que vous pourrez retrouver en librairie l’ouvrage autobiographique de Nelson Montfort. Outre les événements sportifs auxquels il a assisté et leurs protagonistes, il y évoque son parcours et celui du service public, qui l’emploie depuis plus de 20 ans maintenant. Patinage artistique, tennis, athlétisme, natation… Toutes ces disciplines, Nelson Montfort les couvre sur les antennes de France 2 et France 3 depuis plus de 20 ans. Malgré un premier livre, "Hors-Antenne" , paru en 2000 aux éditions Solar, le journaliste sportif a senti le besoin de sortir un nouvel ouvrage. Il faut dire qu’avec les derniers événements auxquels il a pu assister, à savoir les JO de Pékin et la réforme de l’audiovisuel public , il était légitime que l’un des ancêtres de la chaîne émette un avis ! D’où l’arrivée le 14 mai prochain de "C’est à vous, Nelson !" aux Editions du moment ; un dialogue entre le journaliste et son double, dans lequel ne figure aucun tabou. A noter que la préface est signée Nicolas Canteloup , la voix de sa marionnette aux Guignols de l’info . Des souvenirs de rencontres sportives, Nelson Monfort en a plein la tête. Laure Manaudou, Alain Bernard, Roger Federer, Amélie Mauresmo, Philippe Candeloro… Tous sont évoqués par le commentateur, le plus souvent en bien, mais aussi parfois en mal, comme c’est le cas pour les sœurs Williams : "Je n’aime pas les joueuses capricieuses qui n’ont aucun respect pour autrui", confie-t-il sans pudeur. Un certain Boris Becker y passe également : "Humainement parlant, il a un zéro pointé de ma part". Mais s’il y a une personnalité que "sa sainteté" - ses collègues lui ont attribué ce surnom aux derniers Jeux Olympiques de Pékin – respecte profondément pour son "humanisme", c’est bien Patrick de Carolis . Il déclare : "Il a eu le courage de critiquer les propos de Nicolas Sarkozy sur la qualité des programmes du service public" et "je lui tire mon chapeau". Mais Nelson n’en reste pas moins méfiant quant à l’avenir de la maison dans laquelle il a fait ses armes. Tout en métaphores, il s’interroge : "La télévision publique fait le grand écart. Combien de temps va-t-elle tenir ainsi ?". Rassurez-vous, le pessimisme n’est pas le maître mot de cet ouvrage, même si l’homme de 56 ans évoque son éventuel départ à la retraite dans une dizaine d’années. "Je ne supporterai pas d’être ce vieux journaliste qui s’accroche aux branches", explique-t-il, avant d’ajouter : "Je me demande réellement si le jour où je ne passerai plus à l’antenne on m’aimera encore. Ce sera une petite mort sans doute". Dans le même chapitre, Nelson Montfort justifie son style un peu trop sérieux qui lui a souvent été reproché. Il écrit : "Je me refuse à faire des private jokes, c’est totalement immature et irrespectueux du public. La télévision a un grand pouvoir (…), il faut selon moi répondre dignement à cette invitation à l’image.". Philosophe donc, et même peut-être un peu psychologue ce Montfort lorsqu’il avoue qu’il "cherche à marquer les gens", qu’il ne veut "pas passer inaperçu". Pour conclure, il revient sur ses différentes passions - le sport bien sûr, mais également les lettres et la musique -, qu’il a toujours souhaité concilier, comme le prouve son émission du week-end sur Radio Classique, Les mélodies de Nelson . "Je suis un touche à tout, peut-être parce que tout me touche…", résume-t-il. Voilà qui résume bien la personnalité de l’un des doyens du journalisme sportif en France. Ne manquez pas notre interview de Nelson Montfort s'exprimant sur son livre "C'est à vous, Nelson !" :