Nom de naissance Kohout
Genre Homme
Avis

Biographie

Ecrivain et auteur dramatique tchèque, Pavel Kohout est né à Prague, en Tchécoslovaquie. Au terme de ses études, vers la fin des années quarante, il est nommé attaché culturel à Moscou, puis officie en tant que journaliste politique dans divers journaux tels que la revue Dikobraz, ou encore le Ceskoslovensky vojak (Soldat tchécoslovaque). Il travaille également pour la télévision tchécoslovaque, jusqu’en 1956. Parallèlement il s’essaie à la littérature en commençant par écrire des poèmes sentimentaux et des poèmes faisant l’apologie du régime totalitaire de Staline. Ensuite, à partir du milieu des années cinquante, Pavel Kohout se consacre à l’écriture de pièces théâtrales (Nuits de septembre, 1955), qui, elles aussi, vénèrent le communisme. En 1958, il compose Ainsi un amour, abordant les rapports de l’humain et de son environnement. La pièce remporte un grand succès et est présentée dans une vingtaine de pays d’Europe. Au cours de la décennie suivante, Pavel Kohout tourne le dos à la dictature et prend une part active à la tentative de réforme du Printemps de Prague, dont il est par ailleurs le porte-parole en 1968. Suite à ses nouvelles positions idéologiques, ses œuvres à succès (notamment Le Tour du monde en quatre-vingts jours en 1962, ou Auguste, Auguste, Auguste en 1966) sont toutes censurées. Et son récit autobiographique Extraits du journal d’un contre-révolutionnaire, écrit en 1969, n’y échappe pas non plus. En 1970, il connaît un triomphe international avec Pauvre assassin. Quoiqu’exclu du Parti Communiste après l’occupation des soviétiques, Pavel Kohout est omniprésent sur la scène politique. Il participe en 1977 à l’édification d’un mouvement dissident politico-socio-culturel, qui milite en faveur des droits fondamentaux. La même année, il signe la fameuse Charte 77, qui s’oppose à la normalisation de la société tchécoslovaque, avant de publier en 1978 un roman intitulé Exécutrice. Celui-ci est en rapport direct avec ses convictions idéologiques ainsi que la situation qui prévaut dans son pays. En 1979, il fait les frais de son engagement. En effet, il perd sa nationalité et est contraint par le régime communiste à aller vivre en Autriche, où il continuera tout de même son combat au travers de son engagement littéraire. Durant son exil, il poursuit son activité en composant de nombreux récits autobiographiques (parmi lesquels la Sépulture du chien, Kde je zajopan pes, 1987), des romans (tels que Heure d’amour et de danse, Hodina tance a lasky, 1989) et des pièces théâtrales (comme Marie aux prises avec les anges, Marie zapasi s andely, 1981). Ses œuvres sont traduites dans plusieurs langues et jouées un peu partout en Europe. Il confirme alors sa stature internationale. L’effondrement du communisme en 1989 lui permet de retourner dans son pays natal, au cours de la même année. Toutefois, il adopte dorénavant un comportement plus discret par rapport à la vie publique, se contentant d’observer et de commenter le quotidien de ses contemporains. L’année suivante, paraît un autre texte autobiographique de l’écrivain tchèque, Fin des grandes vacances (Konec velkvch prazdin). A partir de cette année 1990, plus de quarante de ses pièces ont été jouées dans des théâtres tchèques, comme Souvenir de Biscaye, Safari, Gadouille, ou encore Marie aux prises avec les anges, ainsi que des adaptations (notamment Le tour du monde en 80 jours, La guerre des salamandres, Les aventures du brave soldat Chveïk, Pauvre Assassin d’Andreïev, La Roulette, L'Amérique de Kafka…) Il a glané durant sa carrière de nombreuses récompenses. Outre plusieurs décorations qu’il a reçues dans beaucoup de pays, il a obtenu de l’ambassadeur allemand à Prague la Grande Croix du Mérite avec étoile et cordon, en 2002.