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On a vu le premier épisode de la nouvelle saison. Et aussi artificiel soit-il, ça fait vraiment plaisir de retrouver Michael et Lincoln.

Quasiment 8 ans jour pour jour après sa disparition, la série Prison Break a fait un retour remarqué à la télévision américaine, hier soir. La chaîne Fox a diffusé le premier épisode du revival tant attendu. Et malgré ses gros sabots et ses vrais défauts, le come back de Lincoln Burrows et Michael Scofield a fait son petit effet. Attention spoilers !

L'histoire commence 7 ans après la fin de la saison 4 et la "mort" du jeune héros. Sa veuve, Sara, s'est remariée. Elle élève donc leur fils, dans une banlieue chic, en pensant de temps en temps à cet homme qu'elle a aimé autrefois. Mais sa nouvelle vie tranquille va être bouleversée, quand Lincoln débarque chez elle avec une photo étrange : celle de Michael, visiblement vivant et enfermé dans une prison, quelque part. Une photo reçue par... T-Bag au Pénitencier de Fox River, le jour de sa libération. Alors est-ce vraiment Michael ? Est-il vivant ? Et où ? Si Sara n'ose y croire, Lincoln compte bien en avoir le coeur net...


Tout est vraiment énorme dans ce retour de Prison Break. Des ficelles rebattues d'un scénario machinal à une mise en scène bêtement clinquante, en passant par les innombrables clins d'oeil faits, chaque minute, aux fans de la série originale. De gros appels du pied qui semblent dire lourdement : 'Hé regardez, c'est bien Prison Break, la série que vous avez adoré autrefois'. Oui, ce premier épisode est balourd et viscéralement artificiel. Et pourtant, difficile de ne pas accrocher.

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Parce qu'on prend un plaisir énigmatique à retrouver l'armoir à glace Dominic Purcell et son jeu digne d'un 38 Tonnes sur l'autoroute. Parce qu'on a tout à coup une envie irrépressible de déchiffrer les énigmes capillotractées de Michael. Parce que les seconds rôles, vraiment excellents, nous remettent tout de suite dans l'ambiance "Fox River", de T-Bag à C-Note en passant par Sucre. Et parce que Paul Scheuring n'a pas perdu de temps en circonvolutions inutiles. Son script va droit au but. Il fait exactement ce qu'on lui demande et pose les bases de l'intrigue à un rythme dément.

Après 40 minutes, les mystères s'empilent et les questions pullulent : mais pourquoi Michael a-t-il feinté sa mort ? Pourquoi n'a-t-il jamais essayé de reprendre contact avec ses Sara ? Qui sont ces gens qui veulent l'effacer du monde et tuer toute la famille sans autre forme de procès ? A quoi correspondent ces nouveaux tatouages, sur la paume de ses mains ? Comment va-t-il faire pour sortir de cette prison yéménite ? Et surtout : pourquoi T-Bag a-t-il maintenant un bras robotique digne du Soldat de L'hiver ?

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Si la série était repartie pour 24 épisodes, on aurait certainement déjà lâché l'affaire, sans attendre les réponses. Mais comme ce revival a la bonne idée de n'être qu'une mini-série limitée en 9 épisodes, alors on s'accrochera certainement à la suite. Ne serait-ce que pour voir en quoi consiste le nouveau plan génial de Michael Scofield. Le petit kiff inoffensif des énigmes made in Prison Break est bel et bien de retour.