Samy Naceri a l'habitude des polémiques. Et sa réponse à la question "Est-il Charlie ?" posée ce midi par Audrey Pulvar dans Le Grand 8 (Direct 8) est bien partie pour faire couler de l'encre.En promotion de la nouvelle pièce de théâtre dont il est la vedette, L'Indien cherche le Bronx d'Israël Horovitz, l'acteur de 53 ans a été invité à s'exprimer à propos du massacre de Charlie Hebdo et des récents événements qui ont mis la France en émoi. Flairant le piège, celui qui a récemment demandé à ce qu'on "le laisse tranquille" a tout d'abord éludé : "Je ne veux pas rentrer là-dedans mademoiselle parce que... J'estime, j'estime encore une fois peut-être, je vais me faire mal voir, encore une fois, j'estime..." Avant de poursuivre : "C'est malheureux, vraiment c'est triste, c'est horrible, tous les mots les plus... Il n'y a pas de mot assez fort pour dire combien ces journalistes qui se sont fait tuer comme ça, les familles qui sont en train de pleurer... C'est horrible. Mais laissons la religion, s'il vous plaît !"Manifestement choqué et blessé par la dernière une du journal satirique, qui représente le prophète Mahomet (qu'il est interdit de dessiner dans l'Islam), Samy Naceri s'emporte ensuite : "Arrêtons ! On a eu 17 morts, des millions de policiers qui étaient là, tous ensemble à essayer d'attraper ces mecs, des gens qui pleuraient leur famille, est-ce qu'ils vont revenir ou pas... Et on remet une couche le lendemain avec 7 millions d'exemplaires avec le Prophète... S'il vous plaît, arrêtez ! Arrêtez ! On a eu 17 morts ! On ne savait pas comment ça allait se passer dans cette boucherie cacher. Il y aurait pu y avoir un carnage, il y avait un enfant... Ils auraient pu tuer tout le monde ! Pourquoi remettre une couche ?"Débat tendu avec Audrey Pulvar, qui lui demande alors s'il donne raison aux tueurs. S'interrogeant sur la décision prise par l'hebdomadaire d'en "remettre une couche dès le lendemain", il insiste, confus : "Est-ce que Charlie Hebdo a le droit ? C'est le prophète ! C'est comme Moïse, c'est comme le Christ ! C'est comme les orthodoxes ! Ne touchons pas... Avant, il y avait des lois, on n'avait pas le droit de toucher à Pompidou, à Mitterrand... C'était interdit".En défendant la liberté de la presse, Audrey Pulvar ose alors un parallèle douteux : "Dans ce cas, on ne fait plus rien, puisqu'on n'exerce plus notre droit à la liberté d'expression, à la liberté de caricature, à la liberté de mettre en cause le pouvoir, on peut étendre votre propos au viol des femmes. Les femmes à qui on reproche de s'habiller trop court". Ce à quoi le turbulent héros de la franchise Taxi rétorque que "la liberté d'expression s'arrête où ça dérange l'autre".La séquence tendue en vidéo : Accrochage entre Samy Naceri et Audrey Pulvar...
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