Maïwenn ADN
Le Pacte

La réalisatrice d'ADN défend le César de Roman Polanski et affirme adorer se faire siffler dans la rue.

Interviewée par Paris Match dans le cadre de la sortie prochaine de sa nouvelle réalisation, ADN, qui sortira au cinéma le mercredi 28 octobre, Maïwenn s'est lâchée sur le féminisme, s'attaquant aux "femmes qui n'aiment pas les hommes", défendant le César de Roman Polanski pour "un film formidable" ou affirmant qu'elle aimerait continuer à être sifflée dans la rue. Des propos qui ne passent pas inaperçu, entraînant la colère de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux.

Mon Roi est une love story viscéralement féminine

Connue pour son franc-parler, Maïwenn a ainsi expliqué qu'elle ne voulait "plus avoir de sexe" quand elle travaillait sur un film, avant de s'exprimer plus généralement sur les féministes, qu'elle ne porte visiblement pas dans son cœur. “C’est fou ce qu’elles peuvent dire comme conneries, ces derniers temps!, affirme-t-elle. Ce sont des femmes qui n’aiment pas les hommes, c’est clair, et qui sont à l’origine de dommages collatéraux très graves. Moi, je suis pour dire aux hommes à quel point on les aime. Il faut arrêter de dire que ce sont tous des pervers! (…) J’espère que les hommes me siffleront dans la rue toute ma vie. Je ne me suis jamais sentie offensée parce qu’un homme portait un regard bestial sur moi. Au contraire, je prends ça comme un compliment."

Sur sa lancée, la réalisatrice du Bal des actrices, de Polisse et de Mon Roi, poursuit sur sa lancée en abordant le sujet des César, dont la dernière édition a fait scandale, suite aux multiples nomination, et à la victoire en tant que meilleur réalisateur, de Roman Polanski, accusé de plusieurs agressions sexuelles. L'actrice Adèle Haenel, qui s'était publiquement exprimée contre ces nominations, avait alors quitté la salle. "Polanski a reçu un prix pour un film formidable, où est le problème?, commente Maïwenn. On ne lui a pas non plus décerné un prix Nobel!  Adèle Haenel doit avoir un gros bobo quelque part, pour être partie comme elle l’a fait. (…) Toute cette clique de féministes n’a réussi qu’à faire du mal à la victime de Polanski qui, depuis quarante ans, ne demande qu’une chose: qu’on lui fiche la paix!" Elle aborde aussi, sans le citer, l'affaire Harvey Weistein : "Si j'accepte de me rendre dans la chambre d'un homme à 1h du matin, je me doute bien que ce n'est pas pour parler d'un rôle !'

César 2020 : le malaise Polanski

Il y a deux ans, en pleine vague #MeToo, la réalisatrice avait déjà soutenu la tribune de Catherine Deneuve demandant le "droit d'être importunée", tout en s'exprimant avec émotion sur le harcèlement sexuel. Elle invitait à l'époque les femmes à arrêter de "se juger les unes les autres". C'est raté : en s'opposant aussi vertement aux féministes, elle s'est attirée les foudres d'une partie de son public, comme on peut le lire dans ces tweets réagissant à son interview dans Paris Match.