On attendait Eric Cantona dans plein de rôles, sauf dans celui-ci : dans Les Rencontres d'après minuit, il joue l'Etalon, un poète frustré doté d'un énorme sexe qui participe à une partouze gothico-métaphysique (ce résumé ne rend pas justice à toute la richesse du film). Voir sur grand écran Eric exhiber une prothèse phallique et qui prétend que sa bite l'a détourné de son destin a quelque chose d'assez hallucinant. Plus loin dans le film, il fouette Béatrice Dalle dans la cage d'une prison...Bref, on attendait Canto partout sauf dans ce premier film de Yann Gonzalez, en plein cinéma d'auteur bis post-Jean Rollin. L'occasion de demander à l'intéressé himself, qui présentait le film à la Semaine de la critique du Festival de Cannes 2013, ce qu'il pense de son personnage, des gros engins et du conflit entre virilité et poésie. Hail to the King (Size) Eric.