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Transformers : pourquoi il fallait renouveler la saga

Changer de méchants

Les trois premiers films jouaient avec exactement les mêmes méchants, et mettaient donc en scène le même type d'affrontement final à chaque fois. La saga avait besoin de sang neuf. Il ne s'agit pas de jeter la pierre aux Decepticons (de toute façon une pierre sur du métal, l'effet est nul), qui ne sont pas aussi absents que l'on pourrait croire de ce nouvel opus, mais simplement d'ouvrir la franchise aux autres possibilités. Parmi elles, Lockdown, nouveau venu transformer et chasseur de primes bien connu des fans de l'univers. Mais également quelques surprises, comme les transformers fabriqués par les humains. OK, il y a aussi un certain Galvatron (hum hum), pour les plus fanatiques.

Pourquoi il fallait transformer Transformers

La franchise de Michael Bay prend un nouveau tournant avec Transformers l'âge de l'extinction, et le renouvellement radical du casting n?en est que la face la plus visible. La saga a réellement fait un nettoyage par le vide en se débarrassant du superflu pour se concentrer sur l'essentiel. Pourtant, on ne peut pas dire que la première trilogie se soit plantée niveau box-office : alors pourquoi ces changements ? Peut-être parce que c?était la seule chance de survie d'une franchise qui avait sérieusement fait le tour de ses possibilités. La preuve par 9.<strong>Yérim Sar</strong>Voir aussi :<strong>Review : Transformers 4 est sans doute le meilleur film de Michael Bay</strong><strong>Michael Bay : "Il fallait opérer un changement radical sur la saga"</strong><strong>En vidéos : le best of de la saga</strong> 

En finir avec les seconds rôles hors sujet

Gags prévisibles, personnages gadgets : les parents de Sam ont parasité durablement la saga. Et ils n'étaient pas seuls. Même les seconds rôles qui participaient activement à l'action se voyaient attribuer des séquences carrément à côté de la plaque. Non, ici, pas de John Turturro qui se fait uriner dessus par un robot géant ou qui se balade en string, ni de Ken Jeong en roue libre dans les toilettes. D'ailleurs dans un registre plus sérieux, vous n'aurez pas non plus de militaires qui attendent la dernière demi-heure pour se manifester. On note cependant la tentation permanente de rendre le personnage de Stanley Tucci uniquement comique, mais le film parvient à se contenir malgré quelques frayeurs. Chassez le naturel, il revient sur un dinobot.

Créer un vrai action man

Outre son look et son gabarit, c'était quand même assez compliqué de prendre Shia LaBeouf au sérieux dans une scène d'action, et il se retrouvait souvent à accompagner les affrontements dantesques entre robots avec des gesticulations assez anecdotiques. Mark Wahlberg vient corriger le tir. Habitué des blockbusters et de la castagne, déjà dirigé par Bay dans No Pain No Gain où il incarnait un bodybuilder tout dans les muscles rien dans la tête, il a logiquement été rappelé. Crédible sans se prendre trop au sérieux, il ne fait jamais tâche, ni dans les fusillades ni dans la baston pure (que le héros précédent évitait la plupart du temps). C'est en quelque sorte une synthèse improbable entre Sam Witwicky et ses copains de l'armée.

Montrer qui est le boss

En termes de mise en scène pure, peu de cinéastes ont été capables de dépasser la destruction finale de Chicago dans Transformers 3. Michael Bay a beau afficher un je m'en foutisme certain à l'égard de ses détracteurs, il reste un gamin mégalo. Il doit montrer qu'il peut faire encore mieux, toujours mieux, toujours plus, jamais assez. Quitte à en faire souvent trop, mais ce n'est pas son problème. Ce quatrième opus est clairement là pour ça. Combats plus fluides, vaisseau spatial, recherche de style jusqu'à en oublier tout le reste... le message est clair. « Qui dit mieux ? » semble-t-il demander à la cantonade, sourire de gosse scotché au visage.

Donner enfin des dinobots aux fans

Un peu de pédagogie. On a beau être en 2014, <em>Transformers</em> reste une adaptation qui s'appuie sur un univers préétabli, au même titre que les films de super-héros s'appuient sur des comics. Du coup, les « hardcore fans » existent également ici, et ont leurs lubies. Parmi elles, les dinobots qui manquaient terriblement aux autres films. Faction particulièrement sauvage des autobots, les dinobots sont comme leur nom l'indique des transformers qui se changent en créatures mécaniques préhistoriques. C'est primaire, mais voir Optimus sur son dinobot, brandissant un glaive en menant l'assaut... Effet garanti. Les seuls autres concurrents de l'été sont César le singe sur son cheval (La Planète des singes l'affrontement) et Rocket Raccoon sur l'épaule de Groot (Les Gardiens de la galaxie). Que le meilleur gagne.

Refaire d'Optimus le vrai héros

Ca paraît idiot dit comme ça, mais on avait sérieusement tendance à l'oublier. La saga <em>Transformers</em>, c'est avant tout celle d'Optimus Prime, leader des Autobots. L'Âge de l'extinction le replace au centre de tout. Bumblebee est cette fois bel et bien relégué au rang de faire-valoir et reste dans la légèreté la plupart du temps. Si l'intrigue s'appuie sur les humains, gentils comme méchants, c?est Optimus qui dirige l'action de bout en bout. Contrairement aux schémas des longs-métrages précédents, il est loin de se contenter « d'aider » la race humaine. C'est avant tout pour lui et les siens qu'il agit, et c'est également lui qui conclut le film et l'ouvre sur de nouvelles perspectives. Sauf que pour une fois il ne se contente pas seulement de prononcer un discours façon morale de fin, et joint l'acte à la parole.

Devenir (un peu) adulte

Là encore, il peut sembler bizarre de se dire qu'un film de robots géants extraterrestres est plus adulte que les précédents. Mais adulte ne veut pas dire mature. Comme le producteur <strong>l'a rappelé</strong>, le changement de personnage principal amène inévitablement un ton différent côté humain. Finis les problèmes d'ado, les relations avec les parents, bref le côté baby-sitting des prédécesseurs. La jeunesse est toujours là, les amourettes de la fille du héros sont présentes, mais on ne s?y attarde pas, il n'y a aucune love-story au premier plan. Et c'est tant mieux.

En finir avec les transformers comiques

Ils étaient la cible principale de quolibets de la première trilogie. Jazz en premier lieu, parlant un argot qui en faisait le quota black - jusqu'au bout du cliché, puisque c'était également lui qui mourait face à Megatron, et aucun autre. Et les jumeaux Skids et Mudflap : analphabètes aux dents en or, ils se chamaillaient tout le temps et parlaient avec un accent « street » (sic) au point d'avoir déclenché chez certains critiques américains des accusations de racisme. Sans parler du mini-decepticon qui se frottait à la jambe de Megan Fox tel un chien en rut, ou encore du vieux qui pétait. Ici, on a au pire un transformer roux qui fume le cigare (sûrement un Irlandais) et un autre au design de samouraï, sans doute pour plaire au <strong>public chinois</strong>. Sauf que les samouraïs sont japonais, mais il est fort probable que cela ne préoccupe pas vraiment Michael Bay.

Mettre à jour la technologie

A cause ou grâce à la personnalité de son réalisateur, <em>Transformers</em> n'est pas qu'une franchise ultra-rentable. C'est aussi le terrain de jeu et d'expérimentation de Michael Bay, qui malgré tout ce qu'on peut lui reprocher reste un technicien hors-pair. Du coup, les plateaux de <em>Transformers</em> sont quasiment un laboratoire de Recherche et Développement d'Hollywood, catégorie blockbuster bien évidemment. Ce quatrième volet permet de s'adapter aux nouveaux outils : la 3d est un peu plus maîtrisée, le réalisateur explique lui-même qu'il a pu aller plus loin en terme de fluidité car les caméras sont désormais plus légères. Une sorte de film crash-test, pour le meilleur et pour le pire. Mais on sait déjà que l'ensemble de la concurrence observe et prend des notes.??

La franchise de Michael Bay prend un nouveau tournant avec Transformers l'âge de l'extinction, et le renouvellement radical du casting n’en est que la face la plus visible. La saga a réellement fait un nettoyage par le vide en se débarrassant du superflu pour se concentrer sur l'essentiel. Pourtant, on ne peut pas dire que la première trilogie se soit plantée niveau box-office : alors pourquoi ces changements ? Peut-être parce que c’était la seule chance de survie d'une franchise qui avait sérieusement fait le tour de ses possibilités. La preuve par 9.Yérim SarVoir aussi :Review : Transformers 4 est sans doute le meilleur film de Michael BayMichael Bay : "Il fallait opérer un changement radical sur la saga"En vidéos : le best of de la saga