Cette semaine au cinéma, Michael Bay ressort ses robots géants, Pascal Rabaté signe une comédie muette, Eva Ionesco s'inspire de sa propre histoire et un pélican sauve indirectement Emir Kusturica de la déprime. Découvrez les détails des films qui sortent cette semaine !Choix numéro 1 : Ni à vendre ni à louer, de Pascal Rabate, avec Jacques Gamblin , Maria De Medeiros , François Morel ...Synopsis : Vous êtes punk, retraité, père de famille, nudiste ou représentant en parapluie ? Vous aimez planter rigoureusement la tente ou préférez le confort d'une caravane ? En stop, les cheveux au vent dans votre décapotable ou pied au plancher de votre voiture sans permis, rejoignez la côte Atlantique ! De nombreuses activités vous y attendent : golf, cerf-volant et scrabble, cours de dessin, échangisme fruitier ou sadomasochisme fleuri, de belles rencontres en perspective ! Si vous n'avez pas tout saisi : "Les vacances à la mer, c'est super !"La critique de Première : Les vacances de M. Hulot cinquante huit ans plus tard. C'est ainsi qu'on pourrait résumer ce film muet (mais très sonore) réalisé par un grand nom de la bande dessinée contemporaine. Rabaté signe au final une comédie qui ne manque ni de poésie ni d'âme, photographie d'une France éternellement râleuse et pittoresque.Choix numéro 2 : Transformers 3, de Michael Bay, avec Shia Labeouf , John Malkovich , Frances McDormand ...Synopsis : Un événement mystérieux lié à notre passé éclate au grand jour. C’est la guerre qui menace aujourd’hui notre Terre; une guerre d’une telle ampleur que l’aide des Transformers pourrait, cette fois, ne pas suffire à nous sauver.La critique de Première : Conscient que ses excès stylistique étaient la cause directe du déficit d’icônes de sa filmo (à une Megan Fox près), Michael Bay a entièrement conçu Transformers 3 comme un gigantesque bestiaire de personnages, même pas vampirisé par son génie épileptique et ensoleillé. Mieux, le film, construit en deux actes délimités au bulldozer (80 minutes d’exposition, 80 autres de destruction massive; limpide), sait compartimenter ses héros pour mieux prendre le temps de les mettre en valeur (Shia et sa quête de CDI s’adjugent la partie sitcom, Optimus et BumbleBee prennent le relais quand tout pète; encore plus limpide).Bande-annonce : Choix numéro 3 : Nicostratos le pélican d'Olivier Horlait, avec Emir Kusturica , François-Xavier Demaison...Synopsis : Yannis a 14 ans et vit sur une petite île grecque qui a su demeurer sauvage.Depuis la mort de sa mère, la relation qui l’unit avec son père, Démosthène, s’est durcie. Lors d’un voyage à Athènes, il sauve d’une mort probable un jeune pélican du nom de Nicostratos. Contraint de l’élever en cachette pour soustraire à la colère paternelle, Yannis devient bien malgré lui une vedette dans son île qui se trouve transformée par le tourisme grâce à ce magnifique pélican blanc, le plus grand oiseau d’Europe ! C’est un été unique, celui dont on se souvient tout le reste de sa vie. Yannis y découvrira l’amour que son père lui porte et qu’il n’avait jamais su lui témoigner.La critique de Première : Un renard avec un enfant, passe encore. Mais un pélican ! Existe-t-il animal encore plus inexpressif que cet oiseau ? Olivier Horlait tente de surmonter ce problème de casting en brodant une histoire dont les rebondissements surprendront les moins de 12 ans. Les autres se contenteront d'apprécier le jeu renfrogné de Kusturica, dont la moindre mèche sale contient son pesant d'émotions. Choix numéro 4 : My little princess  d'Eva Ionesco, avec Isabelle Huppert , Anamaria Vartolomei , Denis Lavant...Synopsis : Hannah et Violetta forment un couple hors du commun : Mère insaisissable et fillette en quête d'amour maternel, artiste fantasque et modèle malgré elle. Lorsqu’Hannah demande à sa fille si elle veut être son modèle, tout bascule dans la vie de Violetta qui vivait jusque là avec sa tendre grand mère. D’une enfance banale elle devient égérie du milieu branché parisien ... Le film est présenté en compétition officielle lors de la 50ème Semaine de la Critique.La critique de Première : Ionesco passe derrière la caméra pour se raconter dans cet exercice cathartique qui revient sur son adolescence sacrifiée. Ce qui touche, c'est la détresse réelle de cette poupée brisée qui a épousé aveuglement et par amour les extravagances d'une mère abusive. Dommage qu'une tendance vindicative au règlement de comptes psy entache partiellement ce premier film, qui donne au passage à mesurer le décalage entre ce qui était "toléré" hier sous prétexte d'art et ce qui ne l'est plus du tout aujourd'hui. Le reste des sorties de la semaine, c'est ici.