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Si vous pensez à Marty McFly devant le nouveau film de Robert Zemeckis, c’est normal.

C’est un détail de rien du tout. Un clin d’œil, comme ça, en passant. Mais c’est la preuve irréfutable que The Walk est bien le nouveau film de Robert Zemeckis. Au mi-chemin du récit, le funambule Philippe Petit (Joseph Gordon-Levitt) expose son plan dingo à son mentor Papa Rudy (Ben Kingsley) : marcher sur un câble tendu entre les toits des Twin Towers du World Trade Center. Pour bien se faire comprendre, Petit a fabriqué une maquette rudimentaire des Tours et tendu un fil entre elles.

>>> The Walk fout sacrément le vertige

Un jeune homme exalté + un vieil ermite sceptique + un défi surhumain + une maquette + un fil suspendu dans les airs… Ça ne vous rappelle rien ? L’espace d’un instant, le souvenir de Retour vers le futur (la séquence où Marty et Doc « testent » leur plan avec une DeLorean et un hôtel de ville miniatures) vient se superposer sur The Walk. Alors que la planète entière se remet à peine des célébrations des trente ans de Back to the Future, Zemeckis boucle la boucle à sa façon, en « s’auto-hommageant » et en jetant un pont, à trois décennies de distance, entre ses personnages de doux dingues déterminés à braver l’impossible.


Perdu hier dans les limbes du temps, et aujourd’hui complètement perché. Tout là-haut, la tête dans les nuages. Là où « on n’a pas besoin de route », comme disait l’autre.

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