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PHOTOS - La DVDthèque de Golshifteh Farahani

La DVDthèque de Golshifteh Farahani

L?actrice évoque les cinq films qui l?ont inspirée pour Syngué sabour ? Pierre de patience, d?Atiq Rahimi, huis clos érotique et monologue halluciné sur fond de guerre en Afghanistan (le 25 juin en DVD et Blu-ray chez Orange Studio).<strong>Sylvestre Picard</strong>

Hiroshima mon amour d'Alain Resnais

« Jean-Claude Carrière, qui a coécrit le scénario de Syngué sabour, m?a donné une liste de films à regarder et m?a surtout conseillé ce classique d?Alain Resnais que je n?avais jamais vu. Le parallèle avec le film d?Atiq Rahimi est évident : un homme, une femme, la guerre, une confession. Ça m?a préparée techniquement au rôle, il fallait que je me fasse à l?idée que j?allais être tout le temps à l?écran. Sur les quatre semaines de tournage, je n?ai eu qu?une demi-journée de pause. Sinon, je jouais en permanence. »

Rêves d'Akira Kurosawa

« J?ai découvert Rêves quand j?étais toute petite, à 6 ou 7 ans, ce qui peut paraître bizarre... J?avais dû le regarder en douce par-dessus l?épaule de mes parents. De nombreuses scènes sont encore gravées dans ma mémoire, notamment le passage sur Van Gogh. Je crois que j?ai vu ce film autant que le Cendrillon de Disney, en VHS à l?époque : sept fois par semaine ! Évidemment, je ne l?ai pas appréhendé comme une adulte mais avec mon regard d?enfant, donc sans vraiment le comprendre. »

Les contes de la lune vague après la pluie de Kenji Mizoguchi

« Je l?ai vu tardivement au cours d?un festival au Japon, toujours sur les conseils de Jean-Claude Carrière. Syngué sabour s?inspire beaucoup du cinéma japonais en général et de Mizoguchi en particulier. L?histoire est racontée d?un point de vue féminin, ce que j?ai trouvé passionnant. Jean-Claude m?a aussi montré un moyen métrage japonais sur une prostituée qui refuse de vieillir. Dites, il n?y a que des prostituées dans le cinéma japonais ? (Rire.) »

Agent X 27 de Josef Von Sternberg

« J?ai découvert Agent X27 et L?Impératrice rouge dans les cinémas du Quartier latin. Je n?ai pas grandi avec Marlene Dietrich mais c?est une actrice que j?aimais avant même d?avoir vu ses films. Le genre de personnalité qui crève l?écran, avec son tempérament, son allure, sa classe... Surtout quand elle est filmée par Sternberg, évidemment. En revanche, je n?aime pas trop ses derniers longs métrages, dans lesquels on aurait plutôt imaginé Marilyn Monroe... »

Le dernier des hommes de Friedrich Wilhelm

« J?adore le cinéma des années 20, qui me paraît à la fois plus simple et plus profond que celui d?aujourd?hui. Le Dernier des hommes en est la parfaite représentation, c?est beau à pleurer. Emil Jannings est tellement fou dans ce rôle de portier d?hôtel déchu... Ça peut sembler exagéré, mais je me sens renaître lorsque je regarde des films de cette époque. De nos jours, ils sont inutilement compliqués. Par exemple, j?ai vu Oblivion, de Joseph Kosinski, qui est pas mal, mais ça ne me procure pas les mêmes sensations. »

L’actrice évoque les cinq films qui l’ont inspirée pour Syngué sabour – Pierre de patience, d’Atiq Rahimi, huis clos érotique et monologue halluciné sur fond de guerre en Afghanistan (le 25 juin en DVD et Blu-ray chez Orange Studio).