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PHOTOS - Ces films que vous avez failli ne jamais voir

The Day the Clown Cried Jerry Lewis, 1972

<strong><em>The Day the Clown Cried </em></strong><strong>Jerry Lewis</strong>, 1972 Gros objet de convoitise cinéphilique, cette fable retraçant le parcours d?un clown dans l?enfer des camps de la mort demeure, depuis 40 ans, enfermée dans le coffre-fort d?un <strong>Jerry Lewis</strong> qui aurait du mal à l?assumer. Aux dernières nouvelles, le cinéaste <strong>Xavier Giannoli</strong> posséderait une copie 35 mm du film et organiserait chez lui de rares projections privées. Allô, Xavier ?

Red Dawn, Dan Bradley, 2012

Red Dawn, Dan Bradley, 2012 &nbsp;Ce remake de l?improbable Aube rouge de <strong>John Milius</strong> sortira finalement cet hiver, trois ans après son tournage. D?abord victime de la faillite de la MGM, le film a ensuite dû être « raccommodé » afin de modifier la nationalité de ses <em>bad guys.</em> Pour ne pas froisser un marché de plus en plus juteux, les vilains Chinois se sont ainsi transformés en vilains Nord-Coréens. pagebreak Bande-annonce :&nbsp;

Le 13e Guerrier, John McTiernan, 1999

&nbsp;Le 13e Guerrier, <strong>John McTiernan</strong>, 1999Les deux ans de remontage et de <em>reshoots</em> opérés par <strong>Michael Crichton</strong>, son producteur scénariste omnipotent, n?auront pas entaché la beauté sauvage de cette odyssée viking imaginée par un <strong>John McTiernan</strong> alors au sommet de son génie formel. Aucun <em>director?s cut </em>à l?horizon, mais un superbe Blu-ray français qui revient méthodiquement sur la genèse de ce chef-d?oeuvre mutilé.

Zoom sur 6 films qu'on a failli ne jamais voir au cinéma

Saviez-vous qu'un film avec <strong>Matt Damon</strong> sortait cette semaine au cinéma ? Non ? C'est normal : la production de Margaret a été un tel calvaire que le film sort six ans après son tournage. <em>Première</em> consacre un long article à la gestation compliquée du film, qui, en 2005, était pensé comme un long-métrage à Oscars : "À l?origine, le studio Fox Searchlight (la branche indépendante de la Fox) pensait même tenir là une vraie pépite indé, modestement budgétée à 14 millions de dollars, bourrée de stars ayant roulé leur bosse dans le paysage du film d?auteur US (<strong>Anna Paquin</strong>, <strong>Matt Damon</strong>, <strong>Matthew Broderick</strong>, <strong>Mark Ruffalo</strong>) et cornaquée par le gratin des producteurs à Oscars (<strong>Scott Rudin</strong> et <strong>Sydney Pollack</strong>)." A l'automne, le tournage se déroule dans les temps : 3 mois de prises de vues pour le réalisateur prometteur <strong>Kenneth Lonergan</strong>, qui avait signé en 2001 le joli Tu peux compter sur moi. Alors comment expliquer que le film ne sorte en France qu'en août 2012 ? C'est lors du montage que les choses se sont gâtées. Le réalisateur avait le "director's cut", <em>"sésame aussi rare que précieux à Hollywood"</em> : la permission de monter le film comme il le voulait, à condition de ne pas dépasser 150 minutes. Sa première version dépasse largement les trois heures, et il a bien du mal à faire des coupes. Une situation qui entraînera un procès, le metteur en scène et ses producteurs ne parvenant pas à trouver un terrain d'entente (l'un d'eux, Gary Gilbert,<em>&nbsp;"a pioché dans sa fortune personnelle pour financer le projet"</em>). Pourtant, Kenneth est aidé par <strong>Matthew Broderick</strong>, qui lui prête 1 million de dollars pour plancher sur le montage loin des studios et Fox Searchlight finira même par demander à <strong>Martin Scorsese</strong> de venir à la rescousse : "Début 2010, le procès Fox Searchlight-Gilbert est mis en sourdine et toutes les parties s?accordent pour appeler à la rescousse Scorsese (ami intime de Lonergan), qui remonterait le film à sa sauce ? à l?oeil ?, avec la complicité de sa fidèle Thelma Schoonmaker. Là encore, le plan marketing pourrait sentir bon : qui refuserait un gros « <strong>Martin Scorsese</strong> présente » sur l?affiche ? Personne, si ce n?est Gary Gilbert, qui déteste la version Scorsese-Schoonmaker et renvoie tout le monde dans les cordes pour la énième fois." Voilà comment la coupe d'une trentaine de minutes de film s'étale sur six ans et sacrifie le projet tout entier : aux Etats-unis, <em>Margaret </em>n'est sorti que dans deux salles, sans promotion ou presque et en France, il a peu de chances de s'imposer face aux derniers blockbusters estivaux. L'occasion de se pencher sur <strong>une poignée de projets, qui, comme <em>Margaret</em>, on failli ne jamais voir le jour</strong>, pour des questions d'ego et/ou de gros sous, comme Le 13ème guerrier et Red Dawn. Pour connaitre tous les détails de la production houleuse de <em>Margaret,</em> rendez-vous dans les kiosques : <strong>le 427ème numéro de <em>Première </em>est disponible dès aujourd'hui</strong>. François Grelet Voir aussi : <strong>une liste alternative de films qui ont failli ne jamais sortir au cinéma</strong>

Mikey & Nicky, Elaine May, 1976

Mikey & Nicky, Elaine May, 1976 Le destin d?Elaine May est frappé du sceau de la poisse absolue. Resté en plan sur une table de montage pendant plus de deux ans avant de sortir dans une version tronquée, ce <em>Mikey & Nicky, </em>avec <strong>Peter Falk</strong> et Cassavetes, écartera la réalisatrice du circuit hollywoodien. Onze ans plus tard, elle opérera un come-back fracassant avec la superproduction <em>Ishtar, </em>toujours considérée comme l?un des plus gros fours de l?histoire du cinéma.

Les Rapaces, Erich von Stroheim, 1924

Les Rapaces Erich von Stroheim, 1924 Dans les années 20, Irving Thalberg signe un chèque en blanc à Von Stroheim pour qu?il parte filmer sa fresque sur la condition humaine en plein désert californien. Le réalisateur en reviendra avec une épopée suffocante de plus de 9 heures. Pas forcément du goût de la MGM, qui charcutera le film pendant des mois pour le ramener à 140 minutes. Bide monstre.

Saviez-vous qu'un film avec Matt Damon sortait cette semaine au cinéma ? Non ? C'est normal : la production de Margaret a été un tel calvaire que le film sort six ans après son tournage. Première consacre un long article à la gestation compliquée du film, qui, en 2005, était pensé comme un long-métrage à Oscars : "À l’origine, le studio Fox Searchlight (la branche indépendante de la Fox) pensait même tenir là une vraie pépite indé, modestement budgétée à 14 millions de dollars, bourrée de stars ayant roulé leur bosse dans le paysage du film d’auteur US (Anna Paquin, Matt Damon, Matthew Broderick, Mark Ruffalo) et cornaquée par le gratin des producteurs à Oscars (Scott Rudin et Sydney Pollack)." A l'automne, le tournage se déroule dans les temps : 3 mois de prises de vues pour le réalisateur prometteur Kenneth Lonergan, qui avait signé en 2001 le joli Tu peux compter sur moi.Alors comment expliquer que le film ne sorte en France qu'en août 2012 ? C'est lors du montage que les choses se sont gâtées. Le réalisateur avait le "director's cut", "sésame aussi rare que précieux à Hollywood" : la permission de monter le film comme il le voulait, à condition de ne pas dépasser 150 minutes. Sa première version dépasse largement les trois heures, et il a bien du mal à faire des coupes. Une situation qui entraînera un procès, le metteur en scène et ses producteurs ne parvenant pas à trouver un terrain d'entente (l'un d'eux, Gary Gilbert, "a pioché dans sa fortune personnelle pour financer le projet"). Pourtant, Kenneth est aidé par Matthew Broderick, qui lui prête 1 million de dollars pour plancher sur le montage loin des studios et Fox Searchlight finira même par demander à Martin Scorsese de venir à la rescousse : "Début 2010, le procès Fox Searchlight-Gilbert est mis en sourdine et toutes les parties s’accordent pour appeler à la rescousse Scorsese (ami intime de Lonergan), qui remonterait le film à sa sauce – à l’oeil –, avec la complicité de sa fidèle Thelma Schoonmaker. Là encore, le plan marketing pourrait sentir bon : qui refuserait un gros « Martin Scorsese présente » sur l’affiche ? Personne, si ce n’est Gary Gilbert, qui déteste la version Scorsese-Schoonmaker et renvoie tout le monde dans les cordes pour la énième fois."Voilà comment la coupe d'une trentaine de minutes de film s'étale sur six ans et sacrifie le projet tout entier : aux Etats-unis, Margaret n'est sorti que dans deux salles, sans promotion ou presque et en France, il a peu de chances de s'imposer face aux derniers blockbusters estivaux. L'occasion de se pencher sur une poignée de projets, qui, comme Margaret, on failli ne jamais voir le jour, pour des questions d'ego et/ou de gros sous, comme Le 13ème guerrier et Red Dawn.Pour connaitre tous les détails de la production houleuse de Margaret, rendez-vous dans les kiosques : le 427ème numéro de Première est disponible dès aujourd'hui.François GreletVoir aussi : une liste alternative de films qui ont failli ne jamais sortir au cinéma