Sexe, mensonge et idéaux : Julianne Moore, Sebastian Stan, John Lithgow et Justice Smith sont au casting de ce thriller à tiroirs pas tout à fait à la hauteur de ses ambitions.
C’est une histoire d’amour qui… Non. C’est l’histoire d’une arnaque… Oui, mais pas seulement… Dur, dur de résumer Sharper sans déflorer les (très) nombreux twists qui composent son scénario. « C’est un film sur le profit, et comment il affecte absolument toutes les composantes de notre vie, du sexe à la santé mentale, de la famille au travail, de la politique à l’amour », nous suggérait dernièrement son réalisateur, l’Anglais Benjamin Caron, qui a longtemps usiné sur des séries, et pas les pires : Sherlock, The Crown ou Andor. Rentrons tout de même un peu dans le détail : à New York, Tom (Justice Smith) tient une boutique de livres rares qui ne semble attirer personne. Quand Sandra (Briana Middleton, fascinante) met le pied dans son échoppe, c’est le coup de foudre. Mais Sandra a besoin d’argent, et il se trouve que Tom en a justement pas mal de côté… Coïncidence ? Quelles sont vraiment ses intentions ? Et qui est cet étrange type, Max (Sebastian Stan, impeccablement survolté), qui tambourine à sa porte comme un désaxé ? Caron signe ici un thriller à tiroirs visuellement élégant et à l’esthétique 70’s, qui multiple les points de vue pour mieux perdre le spectateur. Et ça marche. Jusqu’à un certain point : le casting de haut vol (John Lithgow et Julianne Moore sont également de la fête) ne peut éviter l’usure de cette mécanique bien huilée que pendant un temps, avant que les retournements de situation en cascade ne finissent par l’achever. Un film de petit malin, aussi amusant qu’inconséquent.
Sharper, de Benjamin Caron. Avec Julianne Moore, Sebastian Stan, Justice Smith… Disponible le 17 février sur Apple TV+
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