Scarlett Johansson dans Lost in translation de Sofia Coppola
Focus Features/ Pathé

"Je jouais l'autre femme, l'objet du désir et je me suis soudain retrouvée coincée à cet endroit..."

Pendant des années, Scarlett Johansson a incarné l'un des fantasmes hollywoodiens à travers le monde. L'actrice américaine le sait et raconte aujourd'hui avoir été modelée pour devenir cette "bombe" du cinéma US, après ses apparitions dans Lost in Translation, La Jeune Fille à la perle et Match Point (entre 2003 et 2005) alors qu'elle avait à peine 20 ans.

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"J'ai tourné Lost in Translation et La Jeune Fille à la perle alors que j'avais genre 18 ou 19 ans. Je découvrais tout juste ma propre féminité et j'apprenais encore ma propre désirabilité et sexualité" confie Scarlett Johansson au podcast "Table for Two with Bruce Bozzi". "J'étais en quelque sorte conditionnée, modelée pour devenir ce que vous appelez une actrice du type "bombe". Je jouais l'autre femme, l'objet du désir et je me suis soudain retrouvée coincée à cet endroit, cantonnée à ce rôle. Je ne pouvais plus en sortir."

Elle poursuit : "Evidemment, ça a marché. Mais quand vous êtes ce genre de bombe, vous savez, ça explose fort et vite. Et puis c'est fini. Et vous n'avez plus d'opportunité au-delà de cela. Je me suis donc retrouvée face à une énigme intéressante et étrange, travailler là-dessus et essayer de me tailler une place dans différents projets, dans des castings plus vastes."

Elle s'est alors lancée dans le MCU et chez les Avengers. Mais même là, Scarlett Johansson rappelle que son rôle de Black Widow dans Iron Man 2 "avait d'abord été écrit comme sous-développé et sur-sexualisé". L'actrice a donc revu ça avec le réalisateur Jon Favreau et le boss de Marvel Studios, Kevin Feige, pour retravailler le personnage en quelque chose de plus progressiste.

Scarlett Johansson revienra l'année prochaine au cinéma dans le film de Wes Anderson, Asteroid City.