The Batman
Capture d'écran

"Vous vous plaignez en disant de moi que je suis trop bizarre, que je suis trop dark... Et ensuite vous mettez des tétons sur le costume de Batman ?"

Quelques semaines après la sortie en salle de The Batman, Tim Burton donne  une grande interview dans le magazine anglais Empire et revient sur Batman, le défi (1992), la suite des aventures de Bruce Wayne, après sa première expérience en 1989. Une version latex et sinistre du monde de Gotham, sortie de l'univers de Beetlejuice et Edward aux mains d'argent, qui n'avait guère enchantée le studio à l'époque.

Ce qui fait bien marrer le cinéaste aujourd'hui, en voyant le ton très dark de The Batman : "C'est drôle de voir ce film maintenant... Parce que plein de souvenirs remontent... Quand on me disait que ma version était trop dark ! Alors, ça me fait un peu rire."

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Tim Burton précise dans la foulée qu'il n'a pas vu The Dark Knight de Nolan. Mais il se rappelle très bien qu'après Batman Returns et des controverses sur son ton gothique à l'époque, Warner Bros. avait décidé de changer de registre pour se tourner vers le réalisateur Joel Schumacher, qui a réalisé Batman Forever puis Batman & Robin. Et ça, ça a encore du mal à passer auprès de Tim Burton :

"À l'époque, ils sont allés complètement à l'opposé C'est ça qui est fou (à l'aune des films Batman d'aujourd'hui). Surtout j'avais envie de dire : Attendez une seconde là ! Vous vous plaignez en disant de moi que je suis trop bizarre, que je suis trop dark... Et ensuite vous mettez des tétons sur le costume de Batman ? Allez-vous faire foutre ! Sérieusement. Du coup, je pense que c'est pour ça que je n'ai pas pu faire de troisième film..."

Avec le recul, Tim Burton estime d'ailleurs que son Batman Returns n'est pas aussi sinistre que ça:  "Je ne suis pas ce type carrément trop dark. C'est juste que ça me représente, ça représente ma manière de voir les choses. Ce n'est pas censé être de l'obscurité pure. Il y a un mélange. J'ai beaucoup d'affection pour ce film, en raison de l'expérience étrange que ça a été..."