Expo Stanley Kubrick à la Cinémathèque 2011
Abaca

Le réalisateur est mort il y a tout juste 20 ans.

Stanley Kubrick est décédé le 7 mars 1999. En 2013, au moment où il aurait dû fêter ses 85 ans, le British Film Institute publiait un article captivant pour rendre hommage au réalisateur de 2001, L’Odyssée de l’espace. L’auteur, Nick Wrigley, avait mis la main sur la liste des 10 meilleurs films du maître grâce à son ancien assistant Jan Harlan.

Un scénario perdu de Stanley Kubrick refait surface soixante ans plus tard

C’était en 1963, Kubrick -qui à l’époque avait déjà à son actif Les Sentiers de la gloire, une bonne partie de Spartacus et Lolita et préparait Docteur Folamour - avait ainsi révélé au magazine américain Cinema (disparu en 1976) ses dix films préférés. 

Voici donc le top 10 officiel (et le seul qu'il donna jamais) de Kubrick en 1963 :

1) Les Vitelloni de Federico Fellini (1953)
2) Les Fraises sauvages d’Ingmar Bergman (1957)
3) Citizen Kane d’Orson Welles (1941)
4) Le Trésor de la Sierra Madre de John Huston (1948)
5) Les Lumières de la ville de Charlie Chaplin (1930)
6) Henry V de Laurence Olivier (1944)
7) La Nuit de Michelangelo Antonioni (1961)
8) Mines de rien d’Edward Cline (1940)
9) Roxie Hart de Wiliam A. Wellman (1942)
10) Les Anges de l’enfer d’Howard Hughes (1930)

Stanley Kubrick révèle le sens de la fin de 2001, L’Odyssée de l’espace dans une interview perdue

Ce n’est pas une surprise pour les fans francophones de Stanley puisque Michel Ciment avait déjà cité l’article dans son ouvrage Kubrick en 2004. Mais ce n’est jamais inutile de rappeler quels cinéastes fascinaient Kubrick, surtout de voir à quel point le cinéma européen le passionnait (Bergman, Fellini, Antonioni, dont les œuvres étaient encore récentes) tout en sachant voir des films méconnus (Roxie Hart de Wellman, la comédie Mines de rien avec W.C. Fields…) et en gardant une place pour le divertissement spectaculaire techniquement et un peu névrosé (Howard Hughes). D’autant que l’article du British Film Institute développe assez conséquemment les goûts de Kubrick en matière de cinéma jusqu’en 1993. Il paraît même que le cinéaste préférait en fin de compte le Henry V (1990) de Kenneth Branagh à celui d’Olivier…

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