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“Une espèce de film absolu : à la fois divertissement irrésistible et geste artistique majeur, aussi fluide à dérouler devant les yeux qu’il fut complexe à concevoir derrière la caméra. Le Graal de l’âge d’or hollywoodien ressuscité.”

“Les questions que soulève le film, son extraordinaire humanisme, sa mise en scène aussi zen que puissante et ses acteurs impériaux en font l’un des gros chocs de 2017.”

“ Une plongée dans les recoins les plus obscurs et craspecs de l’Amérique de Trump. Une relecture de l’iconographie de la Grande Dépression passée au filtre Instagram. Un tableau incandescent du quart-monde US en forme de voyage vers le grand nulle part. Un reportage lyrique sur le suicide d’une nation.”

“Après L’orphelinat et The Impossible, Juan Antonio Bayona boucle ici une trilogie d'une grande cohérence sur les relations mère-fils, entre influences spielbergiennes et tradition héritée du cinéma fantastique espagnol.”

“ Le projet ne réside pas seulement dans la farce distanciée. La bonne idée est d’avoir fait du vrai-faux Guillaume Canet un personnage plus noir, pour dépeindre l’inquiétude identitaire d’un héros paumé. Existe-t-on encore dans une société obsédée par les miroirs réfléchissants ? Existe-t-on seulement par la place qu’on occupe et la gueule qu’on a ? ”

“M. Night Shyamalan vous invite à passer 90 mn dans un sous-sol blafard aux côtés de personnages assez peu sympathiques qui débattent de questions aussi réjouissantes que : la souffrance physique/psychologique est-elle le chemin vers une expansion transcendantale de l’esprit ? Le boulot du cinéaste consiste à emballer tout ça dans une enveloppe de thriller du samedi soir, mais il est fort probable que Split ne fasse pas l’unanimité. Il y a une agressivité nouvelle dans le cinéma de Shyamalan. Une morgue féroce et revancharde.”

“Un film trop en avance sur son époque, mais qui l’aura racontée beaucoup mieux que tous les autres.”

“James Gray livre en filigrane le portrait d'un cinéaste en perpétuelle quête de nouvelles formes. Le résultat est somptueux et passionnant, même si Gray creuse son sillon en illustrant une nouvelle fois son thème de prédilection, les irréductibles liens du sang.”

“Patients est drôle, vivant et formellement ambitieux, malgré l’action en vase clos et la mobilité réduite des personnages. Une sorte de « Slow & Curious » où le spectaculaire se niche dans l’anecdotique ; dans un effort impossible pour ramener vers soi ses jambes pendantes, situation bouleversante filmée à bonne distance et à bonne hauteur et dédramatisée par la vanne qu’il faut au moment où il faut.”

“ Orpheline est un objet de cinéma puissant et intrigant. Entre le labyrinthe mental et le portrait de femme explosé, un film étrange, porté par un trio d’actrice exceptionnel.”

“Après une recréation bluffante des attentats (le bruit des projectiles, la confusion émotionnelle), Berg épouse le désir de vengance d’une ville entière et passe en mode totale série B, forces de police, témoins accidentels et citoyens lambda lancés dans une  chasse à l’homme furieuse au son des scratches electro de Trent Reznor. L’action culmine dans une ruelle où la confrontation avec les terroristes tourne à la guerilla urbaine. Un morceau de cinoche anthologique, lardé d’explosifs et de duels au pistolets.”

“Aidée par Garance Mariller, gamine ahurissante dans un registre de transe et d’abandon pas vu depuis Possession, Julia Ducournau abat des murs auxquels le cinéma français se heurte maladivement depuis trente ans, parce qu’elle n’a jamais eu conscience qu’ils existaient.”

“La sale guerre irakienne résumée à un affrontement mythologique, le tout mené à un train d’enfer. Un face-à-face haletant qui renouvelle le film de guerre.” 

“Si vous trouvez qu’il y a quelque chose de totalement déprimant, voire de franchement révoltant, à encore faire des variations sur Devine qui vient dîner ? un demi-siècle après (on en est encore là ?), ça tombe bien : Jordan Peele est d’accord avec vous. Innervé par la colère, Get Out préfère pourtant s’envisager en un hilarant défouloir plutôt qu’en brûlot contestataire. C’est sa force, et sans doute la raison pour laquelle il ressemble à l’arrivée à ce parfait résumé du zeitgeist 2017.”

“Cinéaste des années lycée, puis des années fac, Cédric Klapisch accompagne nos timides pas d’hommes depuis vingt-cinq ans. Il nous en fait franchir un grand avec son nouveau film, qui est, pour ainsi dire, celui de la maturité. Ça déconne un peu quand même.” 

A mi-parcours de l’année cinéma, un premier bilan s’impose. 

Depuis janvier, Première a vu et aimé beaucoup de films très différents, de La La Land à Ce qui nous lie en passant par Silence, A Monster Calls, Get Out, Patients, The Lost City of Z...

 

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