l'école du bien et du mal
Netflix

Une grosse fantasy "Young Adulte" dans une école de magie. Très beau mais très creux.

C'est le genre de film qui donne à Harry Potter toute son ampleur. Qui montre à quel point l'œuvre de J.K. Rowling et ses adaptations cinématographiques, malgré leurs défauts, sont de grandes réussites. L'École du Bien et du Mal cherche à recycler Poudlard en l'incrustant dans le monde des Contes de Fées, mais jamais n'arrive à soutenir la comparaison avec l'original. Le film Netflix - sorti hier sur la plateforme - est, au mieux, une fantasy joliment décorée.



On suit Sophie et Agatha, qui vivent dans un petit village du Moyen-Âge (ou une époque où l'on s'habillait en guenille). Meilleures amies au-delà de leurs différences, elles vont être projetées dans un univers parallèle, un monde magique dans lequel les Contes de fées ont vraiment lieu. Mais avant de se réaliser, leurs protagonistes sont formés à L'École du Bien et du Mal. Sophie pensait être une princesse en puissance, douce et parlant aux écureuils. Sauf que le directeur de l'école va la placer du côté des vilains tandis qu'Agatha sera dans le camp des gentils...

Oui, il y a deux Maisons différentes qui s'affrontent dans cet internat féerique où l'on apprend à maîtriser la magie... Ce n'est pas Poudlard, mais ça y ressemble, jusque dans les décors. La production du film de Paul Feig s'est donné du mal pour entourer son conte merveilleux d'un cadre fantasmagorique. Les deux écoles sont richement gothiques ou Art nouveau, habillés de somptueux détails. Les costumes sont spectaculaires.

L'École du Bien et du Mal
Netflix

Mais tout ça n'a aucun sens. A part débiter des bons sentiments mièvres et pré-mâchés, L'École du Bien et du Mal ne semble jamais vraiment comprendre pourquoi elle existe. Même les "profs" semblent perdus dans cet établissement à l'essence insaisissable. Paul Feig a un carnet d'adresses bien rempli et a réussi à faire venir quelques grands noms, de Charlize Theron à Kerry Washington en passant par Lawrence Fishburne. Mais même eux n'ont jamais l'air d'y croire vraiment. Plus le temps passe, plus l'ancienne Furiosa de Mad Max a l'air ridicule, comme déguisée et coiffée par le styliste Willy Wonka.

Fort heureusement, le film ne se prend jamais vraiment au sérieux. L'humour est volontairement décalé, au millième degré, et les jeunes premières, Sophie-Anne Caruso en tête, font au mieux pour donner du peps à cette histoire "YA" mollement convenue. Elles y parviennent par séquence. Mais à l'arrivée, L'École du Bien et du Mal ne dépasse jamais le stade de la fantasy tiède, passablement divertissante mais sans intérêt.