Spider-Man : No Way Home
Marvel Studios

Alors que Spider-Man : No Way Home s’apprête à sortir, le patron du MCU décrit à Première les règles du multivers.

Que pouvait-il bien se passer dans l’univers cinématographique Marvel après un événement de l’ampleur d’Avengers : Endgame ? Qu’est-ce qu’on a encore à raconter une fois qu’on a réuni absolument tous les super-héros de la firme dans une affaire de voyage temporel et d’annihilation de la moitié de l’univers ? Deux ans et une pandémie plus tard, le MCU se remettait en piste – non pas au cinéma, mais sur Disney+ – avec Loki et What if...?, des séries pleines de promesses de mondes parallèles, de doubles plus ou moins maléfiques, d’alternatives à la réalité et d’enjeux absolument démesurés (la survie de tous les univers, rien que ça). 

Un concept vertigineux, largement ratissé par la littérature de science-fiction et les comics Marvel ou DC, qui jonglent depuis des décennies avec ces mondes parallèles où absolument tout est possible. Une adaptation au cinéma n’était donc qu’une question de temps et c’est le Tisseur qui a été choisi comme premier explorateur avec Spider-Man : No Way Home, la suite de Homecoming (2017) et de Far From Home (2019). Son identité secrète dévoilée par Mystério à la fin du précédent film, Peter Parker (Tom Holland) va demander de l’aide à Doctor Strange (Benedict Cumberbatch) pour faire oublier au monde entier qu’il est l’Araignée. Un sort qui foire et Strange va ouvrir la porte d’univers parallèles, plongeant Peter Parker dans un cauchemar aux proportions inouïes.

Restent quelques questions : la mort d’un personnage a-t-elle encore un sens si sa copie conforme issue d’un autre univers peut prendre sa place? Et si tout le monde est interchangeable, comment s’identifier à des personnages ? Quel impact peut avoir la moindre histoire issue du studio? Au téléphone, le patron de Marvel Studios Kevin Feige assure à Première que « tout et tout le monde comptent. Mais on est très conscients que le multivers est à double tranchant. Il ne faut pas que les gens pensent que n’importe quel personnage est remplaçable, et qu’on peut en trouver une nouvelle version en claquant des doigts. Ce n’est pas si facile de voyager à travers le multivers : c’est très, très dangereux. Et très rare. On doit utiliser ce pouvoir avec beaucoup de sagesse et de parcimonie. L’idée est que le plaisir du spectateur passe aussi par la découverte des règles et des limites du multivers au cours des prochains films. Même les personnages du MCU en savent très peu sur le sujet. Le multivers ne peut pas prendre le dessus et tout défaire : ce concept doit rajouter de la dramaturgie, du conflit, de l’émotion et de l’humour. »

L'interview de Tom Holland et un focus sur le multivers sont à retrouver dans le numéro de Première actuellement en kiosque, avec Matrix Resurrections en couverture. Spider-Man : No Way Home, le 13 décembre au cinéma. Bande-annonce