En eaux (très) troubles 
Warner Bros

Ben Wheatley (Kill List, High-Rise) filme les nouveaux dégâts du megalodon, à (re)voir ce soir sur Canal +.

"Voilà un film qui est beaucoup moins bête qu'il n'en a l'air", écrivait Première dans sa critique en découvrant En eaux troubles, durant l'été 2018. Jason Statham affrontant un megalodon, un requin géant qu'on pensait disparu avec les dinosaures, voilà qui offrait un spectacle estival fun et décomplexé.

530 millions de dollars empochés plus tard, la Warner Bros a commandé la suite. Ben Wheatley (Kill List, High-Rise, Free Fire) succède à Jon Turteltaub aux commandes d'En eaux (très) troubles, toujours écrit par Dean Georgaris, Jon et Erich Hoeber. Et c'est ce film que Canal + a choisi pour son rendez-vous blockbuster de ce vendredi soir.

Pour cette nouvelle histoire, toute l'équipe replonge plus profondément dans la surenchère : cette fois, le héros va devoir s'immerger au cœur d'une fosse sous-marine jamais exploitée par l'homme, et il va visiblement tomber sur plusieurs créatures préhistoriques. Toujours aussi affamées !

Voici la bande-annonce d'En eaux (très) troubles :


 

Sorte de petit frère non officiel de Jurassic Park, The Meg 2 est sorti à l'été 2023 au cinéma, avec, en plus de Statham, Sophia Cai et Page Kennedy, qui étaient tous à l'affiche du premier volet et qui reviennent. Cette suite est également portée par Jing Wu (Wolf Warriors), Sergio Peris-Mencheta (Rambo : Last Blood), Skyler Samuels (The Gifted), Sienna Guillory (Resident Evil) et Cliff Curtis (Avatar).

Vaut-elle le coup d'oeil ? Voici ce qu'en avait pensé Première à sa sortie au cinéma :

Il y a cinq ans, En Eaux troubles ravivait l’intérêt du public pour les films de requins avec un blockbuster mettant en scène Jason Statham face à un mégalodon, espèce géante officiellement éteinte il y a des millions d’années. Un "divertissement estival et aquatique agréablement prévisible et rafraîchissant", qui fonctionnait surtout grâce à la performance du Stath' en "sauveteur en mer charmant, altruiste, poli et séducteur de femmes (mais dans le respect)".

Assez loin des rôles de castagneur habituels, en somme. Pour le numéro 2, en revanche, il peut y aller à fond sur les scènes de combats ou de courses poursuites contre des requins géants !

La bien nommée suite En Eaux (très) troubles se devait évidemment de faire plus : cette fois ce sont pas moins de trois bestioles de 20 mètres de long qui tentent de croquer la bande de scientifiques écolos, également aux prises avec des bandits qui pillent les fonds marins. Une surenchère totalement assumée, qui oublie la carte de la crédibilité pour celle du grand spectacle.

The Meg 2 est un film quelque part entre Abyss et Godzilla. Divertissant et impressionnant par l'ampleur de ses créatures... mais pas forcément très digeste. Le blockbuster s’efface trop souvent derrière le troisième degré assumé du scénario : on y voit par exemple Statham nager sans protection à 7 000 mètres de profondeur en toute décontraction...

Le réalisateur Ben Wheatley réussit cependant à créer des moments saisissants lorsqu’il convoque l’imagerie de l’espace pour montrer le plancher océanique : les combinaisons y sont dignes d’astronautes, les sous-marins ressemblent à des vaisseaux spatiaux.

Quand Jason Statham participait aux Jeux du Commonwealth en tant que plongeur