Ernie Hudson raconte la discrimination vécue sur le tournage de S.O.S Fantômes “J’ai été volontairement mis de côté”

L’acteur raconte comment le studio l’a volontairement écarté des projecteurs sur le tournage du film culte des années 1980.

Tout le monde se souvient des aventures de Bill Murray, Dan Aykroyd et Harold Ramis dans S.O.S Fantômes, chassant les monstres en tout genre dans les rues de New York sur la musique de Ray Parker Jr. Pourtant, on a tendance à oublier que le trio était en réalité un quatuor, avec Ernie Hudson venant compléter le tableau.

L’acteur s’est exprimé au micro de la radio SiriumXM sur son rôle de Winston Zeddemore dans le film, qu’il décrit comme “le plus difficile qu’il ait jamais fait d’un point de vue psychologique”. Hudson se souvient que dans la scénario original, “Winston apparaissait au tout début du film. Mais quand le tournage a commencé, il arrivait finalement en plein milieu”.

Il évoque également son expérience sur le tournage, qui n’était pas forcément des plus agréables, bien qu’il reconnaît avoir été “bien accueilli” par les autres acteurs et qu’Ivan Reitman, le réalisateur, “était un homme brillant” pour qui il a “beaucoup d’estime”. Selon les dires de l’acteur, c’est plutôt le studio qui avait tendance à le mettre de côté. “Le studio n’était pas très sympa avec moi au départ, et ils l’ont été durant tout le tournage et toute la promotion du film. C’était très difficile pour moi parce que je faisais partie de cette aventure, mais j’ai été volontairement mis de côté”, rappelant le fait qu’il “n’était pas sur l’affiche du film, même sur celle du trentième anniversaire”.

Hudson rappelle qu’en tant qu’Afro-Américain, “si quelque chose de mauvais se passe pour toi, tu pourras toujours dire que c’est parce que tu es noir. (...) mais c’est bien la dernière chose que je veux faire. Je n’ai rien à dire de mal là-dessus. Il m’a fallu 10 ans pour aller au-delà de ce problème afin de finalement pouvoir apprécier le film”.

L’acteur affirme que les fans voient son personnage “différemment” aujourd’hui, remerciant tous ceux qui “s’identifient à Winston, particulièrement les plus jeunes.”