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Entre Black Dynamite et Kick-Ass, Black Snake manque surtout de style.

Sorti début 2019 au cinéma, Black Snake, la légende du serpent noir arrive en ce lundi soir en clair à la télévision, sur C8. Voici la critique de Première.

Projet très longtemps rêvé par son acteur et co-réalisateur Thomas N'Gijol, Black Snake, la légende du serpent noir se passe dans les 70s et raconte les aventures de Clotaire, superhéros africain élevé par un maître en arts martiaux chinois mais plus porté sur l'alcool et les femmes que par un sens aigu de la justice. Il va quand même embrasser son destin de justicier face à un affreux dictateur à la main d'or, soutenu par des barbouzes français. Entre Black Dynamite -pour le côté rétro blaxploitation- et Kick-Ass -pour son côté comic book vulgos- Black Snake ne ressemble pas à grand-chose à l'arrivée, sinon à un court-métrage tourné entre potes au lycée nourri aux extraits vidéo du site Nanarland. Ce qui n'est pas bien grave, en soi.

Ce qui l'est plus, c'est qu'on ne rit pas bien souvent à ce collage maladroit de scènes (il semble d'ailleurs en manquer des tonnes tant le métrage est bourré de trous malgré sa courte durée de 1h26) où N'Gijol en roue libre fait tout et n'importe quoi, mais assez paresseusement (un prout par-çi, une punchline sur le vivre ensemble par-là), pour nous faire marrer.

Ça ne veut pas dire qu'il n'y ait rien à sauver dans Black Snake, les vannes étant tellement à géométrie variable que vous trouverez bien quelque chose qui finira par vous arracher un sourire. Mais ce n'est pas tout : le film se veut aussi être une parodie féroce de la Françafrique (avec Bernard Ménez en président pompidolien, et Edouard Baer en conseiller occulte) et du colonialisme. Dans le même genre, Le Crocodile du Botswanga était beaucoup plus réussi. Il manque peut-être un Fabrice Eboué pour donner des muscles (un style, un cadre, une direction) à ce Black Snake bien maigre.


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