Le premier film de So Me est une comédie loufoque où Vincent Cassel excelle en DJ en perte de vitesse, recruté par la DGSI pour faire tomber son rival. Vraiment très marrant.
Si vous avez un certain âge, il n’est pas illogique que le mot « banger » vous soit totalement étranger. Sachez que ce terme vient de la musique et désigne désormais dans le langage - plus ou moins - courant quelque chose qui « déchire », qui « défonce » (une chanson, un film…). On peut également parler de « masterclass », mais c’est un autre sujet que nous n’avons malheureusement pas la place d’aborder ici. Banger, donc. Titre de film rigolo-ironique qui fait également référence à à Ed Banger Records, label ayant enfanté une ribambelle d’artistes majeurs de la french touch (Cassius, DJ Mehdi, Justice, Mr. Oizo…) et dont So Me était le directeur artistique.
Pour son premier long métrage, ce dernier signe une comédie poilante sur le fictif Scorpex (Vincent Cassel), DJ en perte de vitesse que la DGSI recrute pour faire tomber son jeune rival, le prétentieux Vestax (Mister V), mouillé dans une affaire de stups. Scénario hautement improbable qui sert de prétexte à se moquer d’une certaine frange de la musique électronique, et à laisser son acteur principal s’épanouir dans la bouffonnerie : Cassel, impérial, joue avec un premier degré judicieux ce grand loser, qu’il prend un plaisir communicatif à confronter à des situations absurdes (formidable séquence où des mafieux le forcent à faire du billard nu).
Et Banger assume parfaitement d’être un film de scènes, rythmé et court (1 h 31), où chaque second rôle (Laura Felpin, Alexis Manenti, Déborah Lukumuena, Panayotis Pascot…) a droit à son moment de gloire.
Banger, de So Me, à voir sur Netflix. Avec Vincent Cassel, Laura Felpin, Mister V… Durée 1 h 31.
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