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"J’ai une relation bizarre au théâtre, à la scène. Je n’ai jamais pris de cours, mais c’est bizarrement essentiel pour moi. D’abord, je voulais savoir si j’étais capable de le faire. J’ai grandi en allant voir des pièces avec mes parents : enfant j’allais plus souvent au théâtre qu’au cinéma. Bon, évidemment, si mes amis m’entendaient parler, ils se foutraient de moi : pour eux, je ne m’y connais pas en théâtre - et ils n’ont pas tort. j’aime les classiques (Wilde, Shakespeare) et je suis loin d’être un spécialiste...  Mais au fond, la scène me donne une légitimité. J’ai l’impression que si je peux le faire sur les planches, alors, je peux le faire partout. C’est une logique typiquement britannique et... typiquement fausse aussi (rires). Je le sais, mais je n’y peux rien, c’est plus fort que moi.En fait, le déclic est venu jeune : quand j’ai été aux funérailles de Richard Harris, je me souviens avoir entendu quelqu’un dire : “Richard était le dernier des acteurs dont la carrière était autant sur les planches qu’au cinéma”. Je ne sais pas pourquoi, mais je me souviens m’être dit que c’était ça que je voulais faire, arriver à combiner les planches et l’écran. Ca m’a appris beaucoup de choses sur le métier d’acteur et notamment l’écoute. Equus pour ça m’a fait un bien fou...Je vais continuer à alterner ne serait-ce que parce que j’ai l’impression que cet équilibre est un garde fou. C’est marrant, j’ai été assez fier quand j’ai appris que Andrew Garfield, une fois qu’il en aura fini avec Spiderman, monterait sur les planches pour jouer La Mort d’un commis voyageur ! Je me suis dit “Ca c’est la Radcliffe vision ! Well done Andy (rires)”. Cinéma et théâtre... ouais : ça pourrait bien définir la Radcliffe vision..." Danie Radcliffe rédacteur en chef invité :>> dans l'Ipod de Daniel Radcliffe